De son nuage, Tony Parker est-il redescendu ? Auteur de 15 des 16 derniers points de son équipe, le MVP de l’Euro 2013 offre une victoire étriquée et suffocante à ses Spurs (99-96).
Le meilleur match en carrière de Markieff Morris (23 pts, 11 rbds) ne suffit pas aux Suns, qui peuvent nourrir d’énormes regrets. Mais que faire face à un TP aussi clutch ?
Il le veut son quatrième titre Tony Parker et sa sélection au All-Star game, « j’en veux toujours plus » assurait-il au préalable de la saison. Cinq matches plus tard, TP confirme qu’il est reparti sur les bases laissées fin juin. Anormalement discret avant le money time, le réveil de Danny Green (19 pts, 3/6 à 3 pts) équilibrant mieux le scoring texan, le franchise player des vice-champions NBA va faire payer leur immaturité aux jeunes Suns.
Il reste une minute à jouer quand Miles Plumlee (15 pts) remet Phoenix devant, pour le septième changement de leader de la seconde période. Depuis sept minutes, Parker a inscrit tous les paniers des Spurs mais c’est Tim Duncan qui prend alors le shoot. Manu Ginobili, protagoniste énergétique du +8 texan dans le premier quart temps (29-21), compense l’échec de Mr Fondamentaux en provoquant un passage en force de Gerald Green.
Diaw : « Tony continue de progresser d’année en année »
De ce stop salvateur, TP se charge d’en faire un jumper décisif. San Antonio vient de repasser devant, cette fois pour de bon. Pour punir le raté de Bledsoe (14 pts, 5 passes, 0 balle perdue), Duncan sert son compère qui sur un lay up d’école place les siens à +3. Bledsoe puis Green manqueront coup sur coup le tir primé de l’égalisation.
Menés de trois points à la pause (56-59) après une panne inquiétante dans le deuxième quart temps, les Spurs affichent encore un joli ratio assists-balles perdues (25/14) contrairement à leurs visiteurs (14/18) et Gregg Popovich ouvre toujours son banc. Cette fois Patty Mills et Marco Belinelli ne lui rendent pas la pareille (2/11) mais Duncan et Diaw ont fait le boulot. Auteur de 11 pts, Babac s’offre encore 14 tirs, signe de sa mutation achevée. Aux côtés de TP depuis plus de 10 ans, le capitaine des Bleus est le premier à le féliciter pour son énième exploit.
« Tony continue d’élever son niveau de jeu » commente Boris. « C’est notre go-to-guy. Il est performant depuis des années, et il continue de progresser année après année… »
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