Passé des Clippers aux Suns cet été, sans pour autant être prolongé par son club, Eric Bledsoe (1m85, 23 ans) n’aura eu besoin que de quelques matches pour confirmer qu’il était de la trempe des meilleurs meneurs de la ligue. Désormais titulaire, et même co-capitaine de sa nouvelle équipe, Bledsoe a transformé le jeu des Suns, et même justifié ce surnom de « Mini LeBron ».
D’abord, il y a les chiffres. 22.8 points, 7.8 passes et 5.8 rbds de moyenne. Le tout à 50% aux tirs, avec même un shoot de la victoire à l’ultime seconde face au Jazz. Après quatre matches, l’ancien back-up de Chris Paul s’impose carrément comme l’un des arrières les plus complets de la ligue. De quoi largement justifier son surnom.
Archétype du « combo guard », Bledsoe est un accélérateur de particules. Toujours dans l’agressivité, en attaque comme en défense, il impose un défi physique à ses adversaires dont il sort le plus souvent gagnant. C’est un leader par l’exemple, et sa puissance et sa vitesse entraînent tout les Suns derrière lui. Exactement comme LeBron.
Passé par les Clippers où le show est omniprésent, Eric Bledsoe aime faire le spectacle. Contrer les plus grands que lui, il sait faire. Dunker (même sur alley oop), il adore. Provoquer plusieurs défenseurs pour servir le joueur démarqué, il le fait de mieux en mieux.
Le favori pour le titre de Most Improved Player ?
Faire taire les critiques aussi est un défi qu’il aime relever. En arrivant aux Suns, beaucoup se demandaient s’il avait la carrure pour piloter une franchise. Certains même lui promettaient un avenir à la Darren Collison, ancien back-up de Chris Paul aux Hornets, qui avait stagné puis régressé en partant à Indiana puis Dallas. Finalement, Bledsoe, sans broncher, s’est imposé, acceptant même de jouer deuxième arrière lorsque Goran Dragic est présent.
Enfin, Bledsoe n’est pas parfait. Comme LeBron jeune, il perd beaucoup de ballons (5.5 !) et il est maladroit à 3-points (25%). Mais le garçon cherche toujours à progresser et à s’améliorer. Un exemple : en 2012, il tournait à 63% aux lancers-francs. L’an passé, il était passé à 79%, et cette saison, il en est à 81%.
Au final, Bledsoe, qui n’a que 23 ans, s’impose déjà comme un favori pour le titre de Most Improved Player, et c’est à se demander si les Suns n’ont pas fait une petite erreur en ne le prolongeant pas dès cet automne. Car en juillet prochain, ce n’est peut-être pas 40 millions qu’il faudra lâcher pour le conserver, mais le double !