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Giannis Antetokounmpo, des banlieues d’Athènes à la NBA

Comme son nom est trop difficile à prononcer ou à écrire, les fans des Bucks lui ont déjà trouvé un surnom : « G-Bo ». Mais en Grèce, Giannis est Antetokounmpo, le gamin venu du Nigéria avec son père footballeur et sa mère spécialiste du saut en hauteur.

A 19 ans, drafté par les Bucks (15e choix) en juin dernier, l’adolescent (2m08, 93 kg) ne fera finalement carrière ni en Afrique, ni en Europe, mais dans le plus grand championnat de basket au monde.

« Nous avons vécu des moments très difficiles en grandissant en Grèce », reconnaît-il à la National Public Radio. « Mais si je pouvais remonter le temps et repartir de zéro, je ne changerais rien ».

Quand ses parents déménagent à Athènes en 1991, ils laissent derrière eux leur seul fils Francis à Lagos, avec ses grands-parents. En Europe, ils lui donneront quatre petits frères : Thanassis, Giannis, Kostas et Alex. Des prénoms grecs, en guise de remerciement pour leur nouveau pays adoptif.

« C’était impossible d’avoir un travail au Nigéria », se justifie le père de la famille Antetokounmpo, Charles. « Il n’y avait plus d’opportunité. Nous avons donc décidé de partir ».

Le basket pour seul échappatoire

En Grèce, ils gagnent un peu d’argent en cueillant des oranges dans quelques fermes puis en vendant des chapelets et des sacs dans les rues de Sepolia, dans la banlieue ouest d’Athènes. Lorsqu’ils en ont l’âge, l’aîné Thanassis et son cadet Giannis les remplacent, ce qui permet au père de devenir l’homme à tout faire d’une compagnie d’électricité, tandis que la mère gagne sa vie en faisant du baby-sitting.

« On a tous travaillé pour survivre », explique Giannis, qui assure que si sa famille a toujours eu du mal à payer son loyer, jusqu’à être expulsé un jour d’un appartement, jamais elle n’a été victime de racisme.

Pour s’évader, Thanassis emmène régulièrement son petit frère sur un playground de Sepolia.

« Nous n’avions pas grand-chose dans la vie, mais sur le terrain de basket, c’est comme s’il ne nous manquait rien », dit-il.

Là-bas, les garçons se font remarquer par leur gentillesse, leur intelligence, et leur talent balle en main. Malgré la pauvreté ambiante du quartier, des voisins leur offrent tous les matins le petit déjeuner. Giannis, qui ne cesse de grandir, reçoit même quelques nouveaux habits. Et continue de se surpasser dès qu’il s’agit de basket.

« C’est aujourd’hui encore un moyen pour les enfants de s’échapper des problèmes économiques de leurs familles », explique Vassilis Xenarios, l’un des premiers coachs de Giannis à Sepolia. « Les quartiers comme celui-ci galéraient bien avant le début de la crise. Désormais, ils sont complètement anéantis ».

« Tout le monde voulait être le nouveau Giannis »

Celui qui changera la vie des Antetokounmpo, c’est Spiros Vellianitis, un entraîneur du coin qui décide de donner sa chance aux deux frères, avec la conviction que Giannis peut devenir un véritable phénomène. En 2007, il les inscrit dans l’équipe de Filathlitikos, situé à Zografou, une banlieue de classe moyenne à l’est de la capitale. Il parvient à convaincre le club de verser une pension à la famille, pour que les garçons n’aient plus à travailler et puissent se concentrer sur le basket.

« Tout le monde le connaissait, tout le monde voulait être le nouveau Giannis », se souvient-il. « Mais quand personne n’est prêt à aider ces gamins bourrés de talent, il faut se reposer sur des initiatives individuelles. Le problème, c’est qu’il y a de moins en moins de personnes possédant suffisamment de ressources pour le faire… »

Grâce à cet énorme coup de pouce, Giannis (13 ans) et Thanassis (15 ans) se hisseront vers les hautes sphères du club, jusqu’à intégrer le groupe pro en 2012. La saison passée, ayant l’âge d’évoluer en senior, Giannis n’a cessé de naviguer entre l’équipe junior et la deuxième division du championnat grec. En décembre dernier, il signait même un contrat avec le club de Saragosse, jusqu’en 2017, pour 250.000 euros par an.

Mais le jeune espoir veut terminer sa saison en Grèce : il joue le All-Star Game de la deuxième division avant d’être invité à participer au match des étoiles de l’élite du basket hellène. Fin avril, il dépose sa candidature à la Draft NBA. Les Bucks tentent le coup, conquis par son envergure, ses qualités défensives et son potentiel.

« C’est une sensation extraordinaire que je ne peux même pas décrire. C’est un rêve devenu réalité », déclare-t-il à la télévision américaine le soir de la Draft.

À ses côtés, Thanassis agite un immense drapeau grec. Son nom n’a pas été appelé par David Stern malgré sa candidature, et il jouera toujours en deuxième division grecque l’année prochaine. Il n’en reste pas moins fier de son petit frère : grâce à lui, ses parents et ses deux autres petits frères pourront déménager aux États-Unis. Le grand départ est prévu pour l’automne prochain.

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