Preview Finals 2013 : Miami - San Antonio • Basket USA

Finals 2013 Pour beaucoup, c’est la finale rêvée. Après le rendez-vous manqué de l’an passé, et deux matches en trompe-l’oeil en saison régulière, le Heat et les Spurs vont enfin en découdre. Une véritable opposition de style avec deux « Big Three » de légende, mais des qualités différentes de chaque côté.

Pour Miami, il s’agira de réaliser le doublé. Ce serait une première dans son histoire, et une première depuis les Lakers en 2009 et 2010. Pour les Spurs, et notamment Tim Duncan et Gregg Popovich, il y a au bout un cinquième titre en moins de 15 ans, pour égaler les Lakers sur la même période.

Bien sûr, pour nous Français, c’est aussi l’occasion de voir trois de nos représentants, Tony Parker en tête.

Preview poste par poste en attendant le premier match ce jeudi à 3h00.

Meneur de jeu

A-t-on besoin de faire dix lignes sur ce secteur de jeu ? Tony Parker joue peut-être le meilleur basket de sa carrière, et il vient de dominer largement le meilleur défenseur à son poste, Mike Conley. TP est désormais l’arme numéro 1 de San Antonio, et on peut s’attendre à ce qu’il réalise, comme en 2007, une grande finale. En face, Mario Chalmers effectue des playoffs corrects, sans coups d’éclat mais il est bien plus sûr que les années précédentes. Lors du match de mois de mars, le Heat avait fait des trappes sur TP sur les pick-and-rolls, et il avait été énormément gêné. Il doit s’en rappeler… et devra trouver la parade.

Avantage San Antonio

Extérieurs

Dwyane Wade et LeBron James demeurent la meilleure paire d’extérieurs du pays, même si D-Wade est à 50% de ses moyens. LeBron James libéré par son titre de l’an passé est tout simplement exceptionnel d’efficacité, de leadership et de régularité. Difficile de lui reprocher quoi que ce soit depuis plusieurs mois. Les Spurs auront du répondant avec notamment Kawhi Leonard, le futur patron de la franchise, dixit Gregg Popovich. Avec son envergure, son intelligence de jeu et sa dureté, Leonard peut gêner LeBron. « Gêner » pas forcément stopper. Quant à Green, il peut gêner le Heat par son adresse extérieure, et obligera donc Wade à sortir sur lui.

Avantage Miami

Intérieurs

Après avoir dominé la paire Randolph-Gasol, le tandem Duncan-Splitter devrait encore sortir gagnant de sa confrontation. Elu dans le meilleur cinq de l’année, Tim Duncan va poser de gros problèmes à Chris Bosh par sa technique et sa polyvalence. Splitter, par sa lecture de jeu, peut jouer les tours de contrôle, et les points d’ancrage. Ne sous-estimons pas l’impact du guerrier Haslem. Contrairement aux Pacers, San Antonio ne mettra pas un « big man » dans la raquette pour jouer les épouvantails. Miami peut en profiter.

Avantage San Antonio

Les bancs

Ray Allen, Norris Cole et Chris Andersen ne sont pas des manchots, mais ils sont plutôt branchés sur le courant alternatif dans ces playoffs. Hormis Andersen, le banc du Heat n’a pas fait preuve de régularité dans ces playoffs, et ça pourrait coûter cher face à des Spurs où il y a 8-9 joueurs interchangeables. C’est sans doute lorsque les « second unit » seront sur le parquet que San Antonio peut faire la différence, avec notamment Manu Ginobili qui semble enfin débarrassé de ses pépins physiques.

Avantage San Antonio

Les coaches

Vingt-deux ans séparent Gregg Popovich et Erik Spoelstra, un record entre deux coaches dans une finale. On pourrait ajouter des centaines de victoires et trois titres. Le gourou des Spurs a encore démontré cette année qu’il était un stratège hors pair, gérant son effectif de main de maître pendant la saison régulière. Sous-estimé, Spoelstra nous apparaît d’abord dans la réaction. Il a toujours trouvé les bons systèmes, notamment défensifs, après une défaite. Mais face aux Spurs, il faudra imposer son jeu, sous peine d’être débordé par le collectif de San Antonio.

Avantage San Antonio

La clé de la série

Le « supporting cast » du Heat. Il ne s’agit pas d’un gros mot mais des joueurs entourant LeBron James. Aussi bon soit-il, et aussi altruiste soit-il, LeBron ne peut pas tout faire, ni marquer pour ses coéquipiers. Si Dwyane Wade et Chris Bosh sont dans les mêmes dispositions que le Game 7 face aux Pacers, la série sera serrée, et le Heat partira avec un léger avantage en raison de l’avantage du terrain et de ce format propre aux Finals : 2-3-2. En revanche, si Wade et Bosh n’apportent que 15 points à eux, à 35% aux tirs, le Heat sera en grand danger. Surtout si San Antonio gagne l’un des deux premiers matches. A surveiller aussi : la forme des Spurs après 10 jours de repos. Ça peut les desservir dans la première manche.

Les statistiques

Miami

San Antonio

Le bilan de la saison

2-0 Miami

29 novembre : Miami – San Antonio 105-100
31 mars : San Antonio – Miami 86-88

Verdict

Inutile de s’appuyer sur la saison régulière puisque les deux rencontres se sont disputées à chaque fois sans les effectifs au complet. On se souvient tout de même que Tony Parker avait été gêné par la défense du Heat. Mais il est prévenu, et Gregg Popovich a sans doute trouvé la parade. A la rédac’, six ont voté pour une victoire des Spurs, offrant une courte majorité à Tony Parker et ses troupes. C’est la preuve que cette série s’annonce indécise, mais pas forcément serrée. Comme dans toute opposition de style, on peut aussi assister à une finale à sens unique s’il y a un véritable « mismatch ». Par exemple, San Antonio peut complètement exploser sur les extérieurs si le trio Wade-LeBron-Allen prend le dessus. A l’inverse, le Heat peut aussi souffrir si Tony Parker fait la misère à chaque match au duo Chalmers-Cole. Ce qu’on souhaite, c’est voir une grande finale, avec du beau jeu. Et que le meilleur gagne !

San Antonio 4-2