Des conversations intimes et privées avec Dieu, Mark Jackson en a chaque dimanche. Le rite est familial et immuable : rien ne peut l’empêcher, pas même une rencontre cruciale en demi-finale de conférence. C’est donc en sortant de l’église que le coach des Warriors a décroché son téléphone pour s’enquérir de l’état de la cheville de Stephen Curry.
« Je lui ai parlé en tête à tête après la messe ce matin, il m’a dit « je donnerai tout ce que j’ai ». Ce sont des mots très rares pour Steph et là j’ai su qu’il n’était pas à 100/100. Normalement il dit « je donnerai tout ». Je ne l’aurais jamais mis dans une position où il aurait pu se blesser », a confessé le technicien de la Baie.
Le coach des Warriors ne cherche pas pour autant à maximiser l’impact de sa star dans le succès de ses guerriers :
« Aujourd’hui il était un joueur utile et nécessaire, mais pas l’essentiel. Les quatre autres joueurs ont été décisifs. C’est ce qui doit se passer quand un meneur n’est pas à son top. Cela fait un an que je parle de ce groupe et de ces gars, à quel point ils sont forts et admirables. Je suis tellement heureux que le pays ait pu le constater aujourd’hui sur la télévision nationale. »
Dominé presque tout le match, Golden State aurait pu, dû, revenir à San Antonio dos au mur, avec l’obligation de vaincre trois fois de suite. Jackson en est conscient :
« C’est une jeune équipe qui a pris feu, on a gagné dans les dernières 17 minutes. Mes gars sont de vrais Warriors ! A aucun moment du match, j’ai douté et pensé qu’ils ne pouvaient pas gagner. Je ne suis pas surpris du tout. On a été très mal en point mais on a réussi. »
Lui aussi a réussi ses paris dominicaux. La messe matinale l’a sûrement inspiré.