Les Lakers se sont fait très peur…

Ces Lakers-là aiment la douleur. Leur capacité à rendre compliqué ce qui devrait être simple frôlerait même le masochisme. Avec 10 points d’avance à six minutes de la fin et encore dix trois minutes plus tard, la peau des Loups semblaient coupée. Pour aussitôt la vendre, il aurait fallu que le « Hack a Dwight » décidé par Rick Adelman ne fonctionne pas aussi bien. Heureusement que Kobe (31 pts), déjà royal dans le troisième quart temps, veillait au grain. L.A. s’en sort (120-117) mais s’est fait peur.

Dominateur comme rarement cette saison (25 pts, 16 rbds, 5 contres, 5 interceptions), Howard a bien failli pénaliser ses Lakers sur la ligne de réparation, son péché aussi mignon. Alors qu’il ratait six de ses huit tentatives, Minnesota retrouvait la mire et la foi. Quand Chase Budinger ramenaient les Wolves à 111-114 avec un peu d’une minute au chrono, le Target Center se prenait à rêver : et si la série de 21 défaites consécutives face à la bête noire se terminait enfin ?

Kobe calme tout le monde

Kobe y a sûrement pensé, quelque part dans un coin de sa tête. Que délice pour le quintuple champion que de calmer l’écrin des Twin Cities avec un jump shoot puis deux lancers. Quel plaisir aussi que de voir les arbitres ignorer sa faute sur Ricky Rubio (13 pts, 7 passes) au buzzer, lorsque l’Espagnol pouvait encore envoyer tout le monde en prolongation.

Si une série perdure, une autre se termine pour les Angelenos, celle de trois revers de rang. La 8e place reste bien au chaud dans la besace et c’est en grande partie grâce à un troisième quart temps de feu (41 pts). Reconverti ailier en remplacement de Metta World Peace, le Black Mamba a certes pataugé en début de match (trois balles perdues en premier quart et ses trois premiers shoots ratés). Mais quand il s’est agit de prendre le relais de Dwight, rappelé sur le banc pour 4 fautes, il a repris son rôle de premier pourvoyeur (16 pts), offrant 14 pts d’avance aux visiteurs. Encore 36 points de plus au compteur et l’icône dépassera Wilt Chamberlain au classement des meilleurs marqueurs de l’histoire.

Malgré 15 interceptions et 8 joueurs en double figure, dont 19 pts (et 16 rbds) pour le bûcheron des Balkans Nikola Pekovic, Minnesota retrouve la frustration de la défaite. La faute à une défense poreuse. Celle des Lakers n’a guère de leçon à donner, car ce n’est pas elle qui a évité une quatrième désillusion de suite. Pau Gasol (17 pts, 9 rbds), Steve Nash (16 pts, 8 passes) et Antawn Jamison (18 pts malgré sa déchirure au poignet) ont eux sûrement plus rassuré Mike D’Antoni que les trous d’air défensifs.

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