Kevin Durant – Dirk Nowitzki : un duel de géants

Dans le duel des “franchise player”, Dirk Nowitzki a ouvert les hostilités, mais c’est bien Kevin Durant qui a eu le dernier mot, permettant à OKC de rafler la mise (107-101). A la différence de l’Allemand, KD a pu compter sur son fidèle lieutenant, Russell Westbrook, également auteur d’un match plein, pour offrir une 50e victoire au Thunder. Malgré ça, Dallas a tenu le coup, une fois de plus, jusqu’à la dernière minute, avant de craquer à l’issue de deux possessions très mal gérées. Outre la défaite, qui résigne un peu plus les Mavs dans leur course à la 8e place, la mauvaise nouvelle est venue de Roddy Beaubois, victime d’une fracture de la main gauche sur un contact anodin avec Kevin Durant.

Depuis que les Mavs ont sorti le Thunder lors de l’année du titre, au cours des playoffs 2011, les deux formations se sont affrontées 14 fois (pré-saison comprise), et OKC l’a emporté à 13 reprises. Si parler de bête noire serait occulter la domination de l’équipe d’Oklahoma sur la ligue en général au fil des années, nul doute que la demi-finale de conférence perdue par Durant&Co reste dans un coin de leur tête, lorsque Dallas se présente sur leur chemin.

Beaubois joue (encore) de malchance

Passé par Dallas en décembre (9 matchs au compteur), Derek Fisher recevait un accueil hostile de l’Americain Airlines Center lors de son entrée en jeu. Récompensé pour sa bonne perf à Cleveland deux jours plus tôt, son remplaçant dans la rotation, Roddy Beaubois, entrait à son tour en fin de premier quart. Un coup de pouce de courte durée, alors que les Mavs avaient pourtant pris le match par le bon bout (26-24), répondant à l’agressivité de leur adversaire par l’adresse infaillible de Mike James (à 3/3) Dirk Nowitzki et Vince Carter (à 2/2).

Car dès le début du 2ème acte, l’arrière guadeloupéen avait à peine le temps de se montrer, en allant bâcher Kevin Martin en haute altitude, que déjà, sur un coup du sort, il demandait à sortir. Touché à la main gauche sur un contact involontaire avec KD, Beaubois quittait déjà le parquet, partagé entre rage et douleur. Le verdict est sans appel, fracture de la main gauche, et encore une indisponibilité longue durée à prévoir. Pendant ce temps là, sur le parquet, le duo Westbrook-Ibaka faisait des misères aux locaux, et passait un 11-2 grâce à leurs innombrables rebonds offensifs (38-43). Nowitzki avait beau poursuivre son sans faute (5/5 à la pause), sur le 2e block de la soirée d’Ibaka sur Collison, Westbrook montait à nouveau au dunk en transition, afin qu’OKC passe la mi-temps au chaud (49-50).

Nowitzki est chaud…

En parfait Go-to-Guy, Nowitzki sonnait la révolte en scorant 8 points lors des 4 premières minutes du 3e acte. 3 shoots qui enflammaient la salle et portaient le total perso du Blond Bomber à 8/8. Mais le récital du métronome de Dallas n’allait pas durer (61-57), et après un 3points démoralisant d’Ibaka dans le corner, c’est Russell Westbrook, encore lui, qui savait alterner percussion et adresse extérieure, afin de planter 15 points dans la période (à 6/9) et remettre le Thunder sur le droit chemin (72-73).

… mais Durant bouillonne

Pas de doute, le dernier acte restait quant à lui la propriété de Kevin Durant. Discret jusque là, (3/9) mais toujours adroit au lancer-franc, l’ailier d’OKC allait prendre feu, se jouant coup sur coup de Crowder et Carter. De près ou de loin, drivant sur sa gauche ou sur sa droite, en déséquilibré ou dans les meilleures dispositions, « Kid Clutch » frappait à 7 reprises sans rater une seule fois. Et lorsque l’adresse lui faisait enfin défaut, Serge Ibaka était toujours là pour offrir une nouvelle possession aux troupes de Scott Brooks. À 101-95, Vince Carter offrait un dernier espoir en allant chercher deux points à l’intérieur. Puis Westbrook envoyait Nowitzki sur la ligne à deux reprises. Une aubaine pour l’Allemand qui ne se privait pas d’égaliser à 101-101. Mais alors que Westbrook se rachetait sur la possession suivante, Dallas foirait complètement sa balle de match, en ne trouvant aucune situation de tir, si ce n’est une tentative désespérée de Mike James, contrée par Durant. Forcé de refiler la gonfle à Sefolosha sur la possession suivante, Durant voyait le couteau suisse rentrer un fade-away jump shot digne de KD himself, tout de même auteur de 19 points dans le seul 4e acte.

Suffisant pour finir le boulot, et permettre à Oklahoma City d’engranger un 3e succès de suite pour la 50e victoire cette saison. Alors que les Mavs quittent à nouveau leur parquet la tête pleine de regrets, eux qui se rapprochent plus des vacances que d’un bilan à l’équilibre.

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