La course au MVP : et si c’était l’année Tony Parker ?

Tony Parker Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2013.

Sur les 30 derniers titres de MVP, 25 ont été remportés par des joueurs qui évoluaient dans l’une des deux meilleures équipes de la ligue en termes de bilan. Mieux, ils ne sont que deux à avoir remporté le titre sans avoir terminé avec l’un des trois meilleurs bilans de la saison : Micheal Jordan en 1988 (7ème) et LeBron James en 2012 (4ème).

Une fois qu’on a dit cela, on comprend donc que le MVP n’est pas le meilleur joueur (ou le plus talentueux) mais bien le meilleur joueur de la meilleure équipe.

En gros, lorsqu’on écrit que Tony Parker a autant de chances qu’un Kevin Durant ou un LeBron James de finir MVP, on ne sous-entend pas qu’il est plus doué qu’eux individuellement mais qu’il est certainement tout aussi essentiel et responsable du succès de son équipe.

TP MVP : fantasme patriotique ?

Pour commencer, on rappelle que TP a fini 5e des votes l’an dernier, ce qui prouve qu’il ne s’agit pas de chauvinisme. Ensuite, les Spurs sont actuellement en tête de la ligue alors que Parker a plusieurs fois dû composer sans Ginobili et/ou Duncan. Enfin, il existe des précédents et on pense notamment au cas Steve Nash de 2005 et 2006.

A cette époque, Nash n’était pas le meilleur joueur mais il était la définition même du collectif (il était d’ailleurs le meilleur passeur de la ligue). Mieux que personne, il savait tirer le meilleur de ses coéquipiers et sans lui, les Suns n’auraient jamais pu terminer avec le meilleur bilan de la ligue en 2005 (62-20), puis le troisième en 2006 (sans Stoudemire on le rappelle).

En gros, Nash était « valuable » et aujourd’hui, nous avons le sentiment que ce terme s’applique tout autant à TP qui, en plus d’assurer individuellement, fait tourner la boutique d’une main de maitre et permet aux Kawhi Leonard, Danny Green et consorts de se mettre valeur.

Ou réelle chance ?

Pour nous la réponse est un oui… Mais pour cela, il devra d’une part conserver le même niveau de jeu individuel et les mêmes résultats collectifs, car honnêtement, ses chances réduiront considérablement si les Spurs ne sont pas premiers.

D’autre part, il devra s’imposer comme le meilleur de la ligue à son poste et par là, on sous-entend faire mieux que Chris Paul, qui est en fait le seul autre meneur de la ligue à combiner d’aussi bons résultats individuels et collectifs que TP.
A ce jeu, Parker a un avantage car, si le meneur des Clippers est souvent considéré comme le meilleur meneur de la ligue, il est aussi souvent absent cette année. Peut-être même trop pour encore prétendre au trophée.

Dernière chose, TP fait partie depuis vendredi soir des 4 joueurs à avoir été élu joueur du mois cette année. Les trois autres ? LeBron James (3fois), Kevin Durant et Chris Paul. S’ils sont tous des candidats légitimes, il n’y aucune raison pour que Tony Parker ne le soit pas.

1. Kevin Durant

Bilan : Thunder – 36v-12d – 2ème à l’Ouest
Stats : 39.3min, 29.4pts, 7.5rbds, 4.4pds, 1.6int, 1.2ct, 3.2bps, 51.6% tirs, 41.9% 3pts, 90.3% LF

Rien à redire, Durant est toujours aussi impeccable. Chance du futur MVP (???), ses concurrents directs profitent rarement de ces quelques faux-pas, qu’ils soient individuels ou collectifs.

2. LeBron James

Bilan : Heat – 31v-14d – 1er à l’Est
Stats : 38.7min, 26.7pts, 8.3rbds, 7.0pds, 1.7int, 0.8ct, 2.9bps, 55.5% tirs, 40.4% 3pts, 73.6% LF

Toujours le même problème, LeBron James est bon mais le Heat impressionne moins, notamment face aux bonnes équipes. Quatrième de la ligue depuis un moment, ils sont tout de même passés troisième cette nuit (merci les Clippers).

3. Carmelo Anthony

Bilan : Knicks – 31v-15d – 2ème à l’Est
Stats : 37.7min, 28.4pts, 6.2rbds, 2.8pds, 0.8int, 0.5ct, 2.6bps, 45.0% tirs, 41.2% 3pts, 82.5% LF

31 matches à 20 points ou plus (record de franchise), une petite défaite de plus que le Heat seulement, Melo a un peu oublié ses bonnes résolutions défensives mais poursuit sa (très) bonne saison.

4. Tony Parker

Bilan : Spurs – 38v-11d – 1er à l’Ouest
Stats : 32.7min, 20.1pts, 3.0rbds, 7.6pds, 0.9int, 0.1ct, 2.6bps, 53.4% tirs, 39.6% 3pts, 80.8% LF

TP dans le Top 4, on suppose que vous savez pourquoi.

5. Chris Paul

Bilan : Clippers – 34v-16d – 3ème à l’Ouest
Stats : 33.5min, 16.6pts, 3.5rbds, 9.7pds, 2.6ints, 0.0ct, 2.2bps, 47.3% tirs, 33.3% 3pts, 89.7% LF

Il est certes blessé, mais avec CP3, les Clippers c’est 74.4% (29-10) de victoires. Sans lui, on tombe à 45.5% (5-6). Vous avez dit « valuable » ?