Si les meneurs de jeu sont vus comme des coaches naturels, c’est beaucoup plus compliqué pour les pivots. Kareem Abdul-Jabbar et Patrick Ewing recherchent un boulot d’entraîneur depuis des années. Même chose pour Robert Parish, qui regrette que ses anciens coéquipiers ne l’aient jamais aidé.
« Les gens ne doivent pas être tristes, ils doivent seulement m’aider à trouver un boulot », assure le « Chief » au Boston Globe. « J’ai besoin d’un poste de coach en NBA. J’ai de l’énergie et j’ai besoin d’argent ».
L’argent, c’est en effet une des motivations principales de l’ancien pivot de Boston. Il a déjà revendu ses quatre bagues de champion et plusieurs autres trophées. Aujourd’hui, il aimerait donc un gros salaire, ayant refusé un poste à 80 000 dollars par an en 2004 au service des relations publiques des Celtics.
« Je ne veux pas repartir à zéro. Je ne suis pas à la rue et j’ai encore de l’argent, mais j’ai besoin de travailler ».
Aucune aide de ses anciens coéquipiers à Boston
Cet appel, l’homme qui a joué 1 611 rencontres NBA (un record) l’avait déjà fait à ses anciens coéquipiers : Larry Bird, Kevin McHale ou Danny Ainge. Mais aucun d’eux ne lui a donné sa chance.
« Je n’ai pas d’amis. J’ai vu Kevin à une cérémonie, il m’a dit qu’il allait m’appeler. Il ne l’a jamais fait. J’ai appelé Larry deux fois quand il était à Indiana, il ne m’a jamais répondu. La plupart des équipes NBA ne rappellent jamais. Il faut une ordonnance du tribunal pour obtenir un appel et je ne fais pas partie du milieu ».
Larry Bird assure que Robert Parish ne l’a jamais appelé, Kevin McHale est gêné et explique qu’il souhaitait engager son ancien partenaire mais qu’il n’en a pas eu le temps.
Quant à Danny Ainge, ils ne sont pas très proches. Le pivot assure ainsi qu’il a accepté de réduire sa moyenne de points pour que l’actuel GM de Boston ait plus de tirs à la fin des années 1980. Mais ça n’a pas suffi.
« Danny est égoïste. Même si j’ai fait des sacrifices pour lui et Dennis Johnson, il a demandé à être transféré ».
Il y a quelques années, Robert Parish a appelé toutes les franchises pour essayer de décrocher un poste. Deux seulement ont répondu et aucune ne l’a engagé. Aujourd’hui, il passe donc par la presse pour faire connaître ses intentions. Est-ce la meilleure solution ? Difficile à dire.
« Je veux que tout le monde sache. Coach, assistant, dirigeant ou commentateur… Ça m’ira ».