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Interview Luc Mbah A Moute : « Le licencement du coach n’était pas une surprise »

Il le dit le faciès austère, avec la gravité de l’amère confession : « Je ressens encore une douleur, ce n’est pas évident. » Pourtant, même si son genou lui gâche encore un tantinet le quotidien, Luc Mbah a Moute réalise pour l’instant sa meilleure campagne offensive en NBA (8,2 pts en 23 matches). Il est plus maladroit et prend moins de rebonds, mais à constater son visage quand il évoque les embarras de la souffrance physique, la prolificité prend une autre valeur. Sur le sacrifice, le Camerounais en connaît un rayon. Quand implicitement il en réclame plus chez ses coéquipiers, son discours est crédible.

Chantre de la défense, l’ailier camerounais se fait également l’apôtre du collectif dans un vestiaire encore trop pollué par le zèle d’individualisme. Le départ de Scott Skiles ne l’a pas surpris, « les dirigeants étant frustrés par les résultats, tout était possible », mais il doit servir de révélateur pour les joueurs. Si Milwaukee s’accroche à sa 8e place à l’Est, les playoffs ne passeront selon Saint Luc que par une prise conscience des valeurs collectives. Il se confie à Busa.

 

Luc, est-ce que la première prise de conscience de l’équipe pour franchir un palier doit être de comprendre que la solution ne peut être que collective ? Ce soir (ndlr : face aux Lakers) vous n’avez donné que 15 passes décisives et chacun a joué pour lui dans le dernier quart temps…

La première prise de conscience je ne sais pas, mais c’est définitivement quelque chose que l’on doit faire en tant qu’équipe si on veut aller en playoffs. A chaque fois que la balle tourne, que le chiffre d’assists est élevé et que chacun contribue dans une attaque fluide, on gagne des matches. Par contre, quand les gars commencent à la jouer perso sans que ça rentre, évidemment on rencontre des problèmes. Il faut changer ça.

 

Ce changement est de la responsabilité du coach ou des joueurs ?

C’est le boulot des coaches. Ce sont eux qui doivent mettre les joueurs dans les meilleures situations, celles dans lesquelles ils peuvent justement s’exprimer en jouant juste. C’est à eux de mettre en place des systèmes de jeu plus collectifs. Mais c’est aussi à nous de prendre conscience de cette nécessité. Sur le terrain, on sent bien parfois que la balle ne tourne pas, et c’est là qu’il faut faire un effort pour se la passer. C’est aux joueurs de se dire alors « tiens, si on se passait plus le ballon », au lieu d’être dans l’individualisme.

 

Vous avez un meneur (Jennings) et un arrière (Ellis) qui même quand ils font des passes, sont des mangeurs de ballon. Cela change-t-il la façon dont tout le reste se met en place autour d’eux ?

Oui bien sûr. Comme tu le dis, ce sont des mangeurs de ballon et des fois ça peut ralentir l’attaque. Tout le monde en face ne se concentre que sur eux donc s’ils ne s’allègent pas la tâche en passant plus la balle et en impliquant tout le monde, ça joue contre eux. Ce n’est profitable à personne. Quand les deux font l’effort de faire participer les autres, ça les libère de l’attention défensive adverse et ça rend notre attaque plus fluide. En face, ils doivent alors se concentrer sur 5 ou 6 gars et plus seulement 2.

 

Pourtant, avec leur capacité de pénétration ils pourraient utiliser leur zèle offensif pour aussi ressortir la balle non ?

Oui mais tu sais, il ne faut pas oublier que ces deux là peuvent aussi à chaque fois te sortir un gros match et te faire gagner. Il faut donc qu’ils trouvent un équilibre entre les moments où ils attaquent en prenant le match à leur compte ou ceux où ils doivent passer la balle.

 

Le licenciement de Scott Skiles a-t-il provoqué un déclic ? Est-ce que vous en avez parlé entre joueurs ?

On le savait déjà que quelque chose n’allait pas. Pour ma part, je savais que les dirigeants n’étaient pas contents avec les résultats de l’équipe depuis plusieurs saisons. J’ai été étonné par son départ en milieu de saison mais qu’il soit licencié, ce n’est pas une grosse surprise. On l’a vu venir. C’est maintenant à nous les joueurs de donner une orientation à l’équipe, que ce soit avec l’ancien assistant ou un éventuel nouveau coach. On doit diriger l’équipe et la porter sur nos épaules. On est aujourd’hui dans cette transition où les joueurs essayent de voir quelles sont les nouvelles orientations. Mais on sait comment on veut et doit jouer, c’est à nous de l’annoncer au coach et de voir comment travailler ensemble les uns pour les autres.

Propos recueillis au Staples Center

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