J.R. Smith : « L’an dernier, je sortais tous les soirs »

Ne cherchez plus les raisons de la mutation de J.R. Smith, il n’y a qu’une et elle est très simple : Smith a enfin compris ce que signifie être professionnel.

Arrivé dans la ligue en 2004, Smith a commis l’erreur classique du joueur naturellement doué : il s’est reposé sur ses qualités, sans chercher à faire plus ni se remettre en question.

« Je ne vais pas mentir, » déclarait-il au New York Post juste avant le match contre San Antonio. « La vie nocturne newyorkaise est venue à moi. Je sortais tous les autres soirs [où il n’y avait pas match] et je n’étais pas concentré sur la tâche à accomplir. Je pensais pouvoir largement m’en sortir par le talent. »

Et le pire, c’est que sans être exceptionnel, Smith est loin d’être mauvais ce qui le conforte encore plus dans son dilettantisme.

Un rapport qualité/prix exceptionnel

Mais ça, c’était avant comme dirait l’autre. Prolongé pour 5 millions sur 2 ans par les Knicks alors qu’il pensait que la moitié des autres équipes lui offriraient plus, J.R. Smith est tombé de haut.

De plus, son coach, Mike Woodson, s’est mis en tête de le recadrer ce qui ne laisse plus beaucoup d’options à Smith qui, à la surprise, générale, va opérer un virage à 180 degrés.

« Tous les jours, je vais à la salle et je travaille autant que possible. Avant, j’arrivais au gymnase avec beaucoup d’énergie négative. Je n’avais pas envie d’être là, je plaisantais ou faisais des bêtises. Mais cette année c’est devenu plus sérieux. J’ai compris que chaque déplacement que nous faisons est un déplacement professionnel et non un divertissement. »

Si Smith était le seul dans ce cas, on se demanderait comment il est possible qu’il lui ait fallu huit ans pour intégrer cela. Malheureusement, il est loin d’être une exception mais au moins, lui a eu le mérite de se remettre en question.

Non seulement, c’est tout à son honneur, mais en plus, ça fonctionne. La preuve : il réalise ses meilleures marques en carrière aux points (18.0), rebonds (4.8), passes (3.0), interceptions (2.0), contre (0.5), balle perdue (0.8), au shoot (48.8%), à 3pts (77.8%) et aux lancers-francs (85.7%). En gros, il n’a jamais été aussi bon.