Team USA : le bilan joueur par joueur

Comme en 2008 à Pékin, Team USA est champion olympique en battant l’Espagne au terme d’un match magnifique.

Le bilan collectif est donc parfait, et il est désormais temps de dresser le bilan individuel de cette équipe souvent comparée à la Dream Team de 1992.

Comme en 2010 en Turquie, pour les championnats du Monde, c’est Kevin Durant qui a le plus impressionné avec une adresse à 3-pts exceptionnelle.

Kevin Durant (19.5 pts à 48.5 %, 52.3 % à 3 pts, 5.8 rebonds)

Alors qu’il était surveillé de près en Turquie, Kevin Durant avait un peu plus de liberté aux côtés de Kobe Bryant et LeBron James. Il en a profité à merveille, puisqu’il s’est mué en shooteur pur. Sur les défenses de zone, il a été exceptionnel et termine le tournoi avec un énorme 52 % à 3-pts. Sa performance en finale (30 pts) vient couronner une Olympiade quasi parfaite avec Team USA.

LeBron James (13.2 pts à 60.3 %, 5.4 rebonds, 5.5 passes)

Dans la foulée de son titre NBA, James a joué les couteaux suisse. Jamais immense, toujours bon, James a maintenu un niveau de jeu élevé durant tout le tournoi. En point d’orgue, son triple-double contre l’Australie, le premier de l’histoire de Team USA. Quand on connaît les joueurs qui ont porté le maillot US, la performance prend alors un relief monstrueux. Et, contrairement à Pékin en 2008, il n’a pas manqué sa finale et a été clutch.

Kobe Bryant (12.1 pts à 43 %, 1.8 rebonds, 1.2 passes)

Le leader vocal de Team USA a joué son tournoi comme le joueur d’expérience qu’il est. Comme un diesel, Bryant a raté son début de tournoi, avec des choix de shoot suspects et une trop grande envie de jouer le un-contre-un. Mais à partir des quarts de finale, Bryant est sorti du bois. Une série de shoot à 3 pts contre l’Australie, puis un bon match contre l’Argentine et une finale réussie. Kobe n’a pas manqué sa sortie internationale, et quitte la scène avec deux médailles d’or et aucune défaite avec Team USA.

Chris Paul (8.2 pts à 51 %, 5.1 passes, 2.5 interceptions)

La rampe de lancement de cette équipe. Présent en défense, avec beaucoup d’interceptions, toujours aussi passeur et aussi très bon à 3 pts (46.4 %), Paul a réussi son tournoi et notamment par ses dribbles et ses crossovers. Seul point noir, sa faible adresse aux lancers-francs (51 %).

Tyson Chandler (4 pts à 70 %, 4 rebonds)

Seul pivot de cette équipe avec Anthony Davis, Chandler a été précieux mais pas indispensable. Team USA a beaucoup joué small-ball, et le meilleur défenseur de la saison n’a joué que 11 minutes par match. Il a néanmoins apporté ses écrans, ses rebonds et sa mentalité défensive. Il est donc désormais champion du Monde (en 2010), champion NBA (en 2011) et champion olympique. Il est le seul en activité dans ce cas.

Carmelo Anthony (16.2 pts à 53.3 %, 50 % à 3 pts, 4.8 rebonds)

Probablement avec Durant, le meilleur joueur de Team USA en format FIBA. Melo est une machine à shooter, que ce soit en catch and shoot ou après un dribble, sa précision et sa capacité à marquer beaucoup en très peu de temps, n’ont pas d’égal. Pour preuve, il passe 37 pts (10/12 à 3 pts) en 14 minutes au Nigeria. Il a réussi à marquer plus de 16 pts de moyenne en moins de 18 minutes de jeu. Comme Durant, son jeu et son rôle ont évolué, ils sont plus simples et plus simplistes : shooter. Et dans ce registre, Melo est un monstre, tout simplement.

Deron Williams (9 pts à 39 %, 4.6 passes)

Du bon et du moins bon pour la doublure de Paul. Capable de bonnes séquences, Williams a aussi été à côté de ses chaussures sur certaines minutes. Efficace à 3 pts (40.6 %), il n’a pourtant pas été tranchant avec son adresse. Il a par contre fait une bonne impression en défense, en étant le meneur du second cinq majeur qui a souvent fait la différence avec une grosse pression et beaucoup de ballon volés.

Russell Westbrook (8.5 pts à 47.8 %, 1.6 passes, 1.6 rebonds)

On retiendra surtout ses dunks et ses alley-oop d’une hauteur et d’une puissance phénoménales. Ses pénétrations n’ont pas toujours été parfaites, et il a parfois manqué de lucidité. Des qualités athlétiques hors normes dans un contexte FIBA, mais un style encore trop porté vers la NBA dans ce genre de compétitions.

Kevin Love (11.6 pts à 63 %, 7.6 rebonds)

La bonne surprise. Alors qu’il ne jouait pas ou peu en début de préparation, il a réussi à rentabiliser son temps de jeu avec beaucoup de rebonds et une présence utile à l’intérieur, même si comme d’habitude, il a été très souvent derrière la ligne à 3-pts. Proche du double-double lors de la finale contre l’Espagne.

James Harden (5.5 pts à 50 %)

Le meilleur sixième homme de la saison a été aussi un joker en sortie de banc. Cantonné dans son rôle de shooteur, il a été adroit, mais pas à 3 pts (30 %), mais a réussi un des plus beaux dunks du tournoi contre l’équipe de France.

Andre Iguodala (4.2 pts à 70 %, 2.8 rebonds)

Transféré à Denver pendant la compétition, Iguodala a apporté toutes ses qualités naturelles. De la défense, des mains actives, des rebonds, des claquettes et des jambes de feu. Le parfait joueur de complément dans une équipe de stars.

Anthony Davis (3.7 pts à 64.7 %, 2.7 rebonds)

Champion olympique et drafté en première position, Davis a vécu un été de folie et un tournoi plutôt tranquille. Le pivot est rentré dès que les matches étaient pliés et il a surtout sauté pour attraper les passes de ses coéquipiers. Le monsieur alley-oop de Team USA, et qui pourrait jouir d’un plus grand rôle dans cette équipe, dans 4 ans à Rio.

STATS COMPLETES

 SONDAGE

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