Une page de l’histoire de Phœnix s’est tournée avec le départ de Steve Nash vers les Lakers et Los Angeles. Pour se rendre compte du drame, il faut avoir vu la Une du journal local, The Arizona Republic. Ou il faut tout simplement se souvenir que Nash a été deux fois MVP sous la tunique orange de Phœnix.
Un monument en Arizona !
Le temps de Nash était compté
Mais la franchise n’a pas failli et s’est jeté sur tout ce qui bougeait (et était jeune, détail important). Si l’offre de 58 millions sur 4 ans pour Eric Gordon ne semblerait pas suffisante pour faire vaciller les Hornets, les Suns ont rapidement signé deux joueurs intéressants : Goran Dragic (34 millions sur 4 ans) d’une part, la mobylette slovène et ancien de la maison, et Michael Beasley (18 millions sur 3 ans), l’ailier turbulent mais ultra doué de Minnesota. Alors évidemment, le vide laissé par Nash dans le système de Gentry ne sera pas facile à combler. Mais, comme le dit Kelly Dwyer sur son blog Ball Don’t Lie, le temps de Nash à Phoenix était compté, c’était inévitable.
La contrepartie a au contraire de quoi réjouir si on jette un coup d’œil au nouveau roster concocté par le GM Lance Blanks. Le retour du dragster Dragic va rebooster l’attaque des Suns avec les artilleurs Dudley et Frye qui sont toujours en place. Kendall Marshall, que l’on compare à Rajon Rondo par son côté « je shoote sous la torture », est une très bonne pioche. A l’intérieur, le duo Gortat – Lopez est costaud et peut courir. L’ajout d’un talent offensif tel que celui de Beasley (qui pointait à 19 points et 6 rebonds il y a deux saisons) rend l’effectif fort affriolant. Pour peu que le marsupilami Shannon Brown reste dans l’Arizona, les Suns disposeraient d’une équipe d’athlètes prêts à vous marcher courir dessus.
Le pari jeune et athlétique
Mais le monde de la NBA est impitoyable (n’est-ce pas Dallas, d’ailleurs, sur le dossier Kidd hier soir ?), et les Suns n’ont pas encore mis la main au portefeuille pour Brown, Lopez voire Michael Redd qui sont tous free agent. Le départ de Grant Hill est quasiment acquis, lui qui mériterait de jouer le titre après une carrière exemplaire malgré ses blessures, et Phoenix aura donc quelques liasses à distribuer pour compléter son intersaison.
Mais d’ores et déjà, le pari jeune et athlétique des Suns est louable. Il n’est jamais facile de perdre son franchise player, et encore moins l’icône de son club. Le Magic avait connu cela après le départ dévastateur de Shaq pour la Californie (et à nouveau dans la même mélasse avec ce « Dwightmare » sans fin), mais Phoenix fait déjà mieux en présentant une équipe qui, sans garantie de playoffs, pourra tout au moins se mêler à la bataille. L’important c’est de participer, comme dirait l’autre…