La défaite à domicile face aux C’s est oubliée: Orlando a prouvé jeudi qu’il était bel et bien un prétendant aux Finals. Ce Magic là est énorme quand sa défense est à la hauteur d’une attaque où les shooteurs ont carte blanche. Car la mission assignée par Stan Van Gundy face aux Cavs était claire: contrarier chaque shoot de King James, lui mettre la main devant le visage à chaque coup de poignet. LeBron a passé sa soirée à raler auprès des arbitres, en panne de réussite à l’image de son équipe. Orlando n’est plus qu’à une victoire derrière sa victime du soir.
Sur un dunk en contre-attaque de Turkoglu, le quart de la salle s’est vidée, impatient de sortir la voiture du parking avant la meute. Le score est alors de 97-74 avec quelque cinq minutes à jouer. Le « garbage time » sera remporté haut la main par les Cavs mais la messe était déjà dite. Rashard Lewis et ses potes mitrailleurs étaient passés par là, dont le remplaçant Anthony Jonhson. Assomé, Cleveland ne se relevera pas de la salve floridienne, portée par un public déchaîné. Le Magic frappe un grand coup et se replace comme candidat au titre de champion de la conférence, dans la toute petite ombre des Celtics et des Cavs. « J’espère qu’on est encore dans le radar, mais franchement on se moque un peu de ce que pensent les gens maintenant. Nous tout ce qu’on veut c’est atteindre le but qu’on s’est fixé et de le faire en équipe« , commente le néo-All Star Jameer Nelson, auteur de 18 pts. Soit un de moins que Lewis et Turkoglu. Le trio de gâchettes a encore frappé. Quid de Hulk Howard ?
Avec 22 pts et 18 rbds, l’intérieur du Magic a encore écrasé la concurrence sous les panneaux. Il échoue à deux prises de ce qui aurait été son quatrième match à 20-20 de la saison. Rageur et déterminé, le Panzer de Disney City a même éclipsé un King James fâché avec son shoot (10/27). Visiblement frustré par quelques décisions arbitrales, LeBron l’avait mauvaise dans les vestiaires: « J’essaye de rester silencieux et de rien dire aux arbitres. Mais quand tu continues de te faire maltraîter et que les arbitres ne disent toujours rien, c’est embêtant. C’est d’autant plus frustrant que ça peut changer le momentum d’un match et nous faire beaucoup de mal. »
James ne s’est présenté que six fois sur la ligne des lancers, pour n’en mettre que trois au fond. On comprend sa colère. Mike Brown lui aussi avait l’oeil des mauvais soirs après-coup. Le coach, comme Mo Williams, a même pris une technique en troisième quart-temps. »Quand on joue notre jeu on gagne, ce n’est pas ce qu’on a fait contre Boston. On a couru et bien alterné extérieur-intérieur et pris des shoots propres« , se félicite Howard.