Preview Playoffs 2012 : Chicago (1) - Philadephie (8) • Basket USA

L’attaque remplit les salles, la défense fait gagner des titres dit l’adage. Ça tombe bien, cette série n’est ni plus ni moins qu’une opposition entre deux des trois meilleures défenses de la saison régulière.

D’un côté, Chicago qui, malgré de nombreuses blessures, a terminé la saison en tête de la ligue, à égalité avec les Spurs, et peut désormais compter sur un effectif au complet.

De l’autre, des Sixers branchés sur courant alternatif et qui, après un début de saison à fréquenter les sommets de la conférence Est, ont bien failli manquer les playoffs.

Preview poste par poste en attendant le début de la série samedi à 19h00.

Meneurs de jeu

Difficile de mener à bien ce débat sans connaitre le véritable état de forme de Derrick Rose. A priori, le MVP 2011 va beaucoup mieux mais il aura besoin de toute sa vivacité pour transpercer la solide défense des Sixers. Sans compter que son adversaire direct, Jrue Holiday, n’est pas mauvais dans ce domaine.

Plus jeune et moins expérimenté (5 matches de playoffs contre 28), le meneur des Sixers fait preuve de maitrise dans l’organisation du jeu et de sang froid en fin de match. Toutefois, il est parfois en délicatesse lorsque son adversaire direct est plus rapide ce qui devrait être le cas. A lui de trouver le bon équilibre face à l’arme numéro 1 des Bulls.

Avantage : Bulls

Extérieurs

157 matches de playoffs cumulés pour Rip Hamilton et Luol Deng contre 27 pour Jodie Meeks et Andre Iguodala.

A l’arrière, Hamilton a beau avoir manqué plus de la moitié de la saison, on le sent plutôt à l’aise dans le jeu des Bulls. Une intégration facilitée par le fait que Tom Thibodeau utilise de nombreux systèmes similaires à ceux déjà mis en place pour Kyle Korver.

Son apport offensif sera un facteur important et on attend de Hamilton qu’il prenne le dessus sur un Jodie Meeks moins à l’aise dans ses baskets ces dernières semaines. Même si ce dernier reste un joueur capable de prendre feu à tout moment.

A leurs côtés, au poste 3, se joue l’un des plus beaux match-up de la série. Joueurs sous-estimés et néo All-Star, Deng et Iguodala sont deux gros défenseurs capables de se neutraliser mutuellement.
Si Chicago aura besoin des points de Luol Deng, les Sixers espèrent eux qu’Iguodala saura élever son niveau de jeu afin de régler ce problème de leadership qui pourrait leur faire défaut en playoffs.

Avantage : Bulls

Intérieurs

Clairement, Joakim Noah et Carlos Boozer, qui représentent à eux deux 25 points et 18 rebonds cette saison, auront à cœur de faire oublier leurs derniers playoffs.

Face à eux, un Elton Brand dont les performances défensives cette saison n’ont été que trop peu soulignées et qui aura pour rôle de limiter Boozer.
A ses côtés en revanche, suspens. Doug Collins a fait savoir que Vucevic ne démarrerait pas. On pariera donc sur un Spencer Hawes, avec qui les Sixers ont remporté 22 de leurs 36 matches, malgré une forme physique suspecte depuis son retour de blessure.

Au final, c’est à l’intérieur que la série pourrait se jouer car les Bulls sont l’une des trois équipes qui laissent le moins de rebonds à leurs adversaires. A l’inverse et c’est logique, ils sont aussi ceux qui en captent le plus.

La tâche sera donc difficile pour les Sixers qui devront verrouiller la peinture. Dans le même temps, Chicago ne doit pas se relâcher dans ce domaine car Philadephie est l’équipe qui perd le moins de ballons. Les contre-attaques se joueront donc au rebond.

Avantage : Bulls

Les bancs

41 points de moyenne (3ème de la ligue) pour le banc des Sixers contre 29.2 points (23ème) pour celui de Chicago.

Thaddeus Young et Evan Turner auront un rôle important à jouer comme toujours. Sans oublier Lou Williams, meilleur marqueur des Sixers qui naviguera comme toujours entre les postes 1 et 2, mais qui devrait en revanche, souffrir face à Derrick Rose et Rip Hamilton en défense.

En face, si le banc des Bulls apporte moins offensivement, il est en revanche beaucoup solide en défense notamment grâce Ronnie Brewer et à la paire d’intérieurs Taj Gibson/Omer Asik.
De plus, les blessures des titulaires leurs ont permis de jouer beaucoup plus et de prendre confiance tout au long de la saison.

Quoi qu’il arrive, nous devrions avoir deux rotations assez larges à neuf ou dix joueurs de chaque côté.

Egalité

Les coaches

A 60 ans, Doug Collins retrouve une équipe des Bulls qu’il a coachée durant trois saisons de 1986 à 1989.

Considéré comme un très bon coach à l’origine du renouveau des Sixers, il avouait pourtant récemment ne pas toujours savoir comment agir avec ses joueurs pour ne pas les braquer. Espérons qu’il a trouvé la solution depuis, car en playoffs le moindre relâchement se paie cash.

En face, l’éternel assistant, coach de l’année 2011 et candidat à ce même titre cette année encore. Tom Thibodeau a mené son équipe en tête de la conférence Est malgré les blessures de ses cadres. Certes moins expérimenté, il nous apparait cependant comme le maître de la situation.

Avantage : Bulls

La clé de la série

D’abord, il y a la santé de Derrick Rose. S’il est présent et à 100%, ça changera beaucoup de choses.

Ensuite, la série se jouera en grande partie au rebond et en défense puisque, on le rappelle, il s’agit là de deux des meilleures équipes de la ligue dans ce domaine.
Paradoxalement, c’est donc la meilleure attaque, c’est-à-dire celle qui sera capable de faire déjouer le système défensif adverse, qui devrait s’en sortir le mieux.

Autre point important, l’adresse aux lancers-francs car les Bulls comme les Sixers n’excellent pas dans ce domaine et on sait toute l’importance de ces points faciles dans des matches à haute intensité défensive.

Les statistiques

Chicago

Philadelphie

Le bilan de la saison

Chicago : 2-1

1 février : Philadelphie – Chicago : 98-82

4 mars : Philadelphie – Chicago : 91-96

17 mars : Chicago – Philadelphie : 89-80

Verdict

Malgré les incertitudes concernant l’état de santé des cadres, les Bulls restent la meilleure équipe de l’Est et ne devraient pas souffrir face des Sixers en manque de confiance.

Philadelphie est certes une équipe séduisante qui nous a montré de belles choses en début de saison mais la magie n’opère plus depuis un moment déjà et on les voit mal s’imposer face à une équipe beaucoup solide et constante qu’eux.

De plus, les Sixers n’ont pas été très bons face aux équipes « playoffables » (12v-22d) et ont un mal fou à gagner les matches serrés.

Si Rose, Deng et Hamilton ne sont plus gênés par leurs blessures, alors ce premier tour ne devrait être qu’une formalité.

Chicago 4-1