Vinny Del Negro est un compétiteur, et qu’on aime ou non ses qualités (limitées ?) de coach, son abnégation inspire le respect. D’ailleurs, Donald Sterling aime ça, il ne l’a jamais lâché et continue de penser que l’ancien shooteur des Bulls est le choix approprié pour faire grandir ses Clippers et aller chercher le titre.
Les Bulls, après deux saisons de playoffs mais d’éliminations au premier tour, ont au contraire estimé que pour franchir une marche supplémentaire, Thibodeau était l’homme de la situation. Il a gagné 62 matches et la courte histoire a donné raison au front office de Chicago.
« Ce n’est pas une bonne comparaison », se défend Del Negro chez nos confrères d’ESPN Los Angeles. « Entre 2009 et 2010, l’équipe n’avait rien à voir. Avec moi, Derrick était un rookie, Boozer n’était pas là, Luol a été longtemps blessé et Taj (Gibson) n’était qu’un 26e choix et il a terminé dans la first-team all rookie. Pendant deux ans, la franchise s’est séparée de joueurs presque constamment pour pouvoir ensuite signer Boozer et les gars dont ils avaient besoin pour construire autour de Derrick, Joakim et Luol. L’équipe avait des problèmes avant que j’arrive, en deux ans on a progressé et on a fait deux fois les playoffs, ce que pas grand monde attendait », développe-t-il.
Après six sans sans playoffs, les Clippers vont redécouvrir les joies des joutes printanières. Del Negro a réussi son premier pari sur le banc angelino, pour sa deuxième campagne.
Mais comme à Chicago, enfiler les sneakers fin avril et début mai ne sera pas suffisant. Il faudra plus. Il le sait et ne craint rien. « Je suis un meilleur coach aujourd’hui », assure-t-il.
« Depuis que je suis là j’essaye de changer les mentalités et d’instiguer l’esprit de la gagne. Cette franchise n’a pas l’habitude de la constance dans le succès, et à ce niveau ce n’est jamais facile de gagner. Nos attentes sont énormes mais dans mon esprit on est encore loin d’être complets et c’est ce que j’aime dans mon boulot ici. C’est la première étape d’un processus. Si on y croit comme on croit dans la victoire, les fans ont de quoi être fier de venir vous soutenir. C’est un processus quotidien. Si au final, il y a des déceptions, je prends le risque d’en payer le prix. Je préfère avoir la balle, être là à faire ce que j’aime plutôt que d’être en retrait à essayer de deviner et critiquer ce que quelqu’un d’autre essaye de faire. Tout parait simple dans la vie jusqu’à ce qu’on le fasse soi-même. »
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