Michael Jordan, 20 ans déjà : la chute des Pistons

Le 12 mars, à la mi-temps du match contre Utah, les Bulls fêteront les 20 ans de leur premier titre NBA. Les acteurs de l’épopée – joueurs et coaches – seront réunis au United Center. Les champions 1991 auront traversé deux décennies…

Pour fêter l’événement, Basket USA vous propose de découvrir ou de redécouvrir cette saison exceptionnelle qui a marqué l’histoire de la franchise à tout jamais.

Gros plan sur la situation des Bulls, la saison régulière, les playoffs et bien sûr la finale face aux Lakers de Magic Johnson, le tout agrémenté d’images de l’époque.

1er tour : Chicago-New York (3-0)

Les Bulls ont atteint la finale de Conférence lors des deux précédentes éditions. Ils attaquent les playoffs 1991 avec l’étiquette d’équipe capable d’aller au bout. Tous les joueurs sont concentrés sur leur objectif. Pas question de prendre le moindre match à la légère. Opposés aux Knicks (39-43) au 1er tour, les hommes de Phil Jackson entrent immédiatement dans le vif du sujet.

Le premier match est une boucherie. Bien aidés par les 47 points de leur banc, les Bulls humilient les Knicks (126-85). Entame de rêve. La deuxième rencontre est plus serrée mais le résultat demeure identique (89-79). Cap sur New York. Les coéquipiers de Michael Jordan n’ont pas l’intention de s’y éterniser.

Comme toujours, « M.J. » est impeccable au Madison Square Garden. Scottie Pippen, lui, est intraitable (21 pts, 11 rbds, 5 pds, 4 ints, 3 cts). Victoire 103-94. Les Bulls balaient les Knicks en trois manches et peuvent se concentrer sur l’adversaire suivant : les Sixers de Charles Barkley.

Demi-finales de Conférence : Chicago-Philadelphie (4-1)

Philadelphie a terminé la saison à la 5e place de la Conférence Est (44-38) et s’est débarrassé des Bucks en trois manches au 1er tour. Les Sixers n’ont aucunement l’intention de jouer les faire-valoir. Leur leader, Charles Barkley, tournait à 27.6 points et 10.1 rebonds en saison régulière et ils possèdent un collectif très abouti avec sept joueurs à 10 points de moyenne ou plus.

Les Bulls dégainent l’arme qui leur a le mieux réussi tout au long de l’année : la défense. Ils limitent les Sixers à un très faible 37% de réussite dans le Game 1 (victoire 105-92). Philly atteint la barre des 100 points dans la deuxième manche mais Chicago quitte l’Illinois avec un avantage de 2-0 (112-100 dans le Match 2).

Battu dans les dernières secondes du Game 3 (99-97), Phil Jackson met en place une défense de fer. Les aptitudes de Jordan et Pippen en la matière ne sont plus à prouver. Limités à 85 points, les Sixers abandonnent la quatrième manche. Retour à Chicago pour un cinquième rendez-vous que les Bulls espèrent décisif.

Il l’est : victoire 100-95. Enorme tout au long de cette demi-finale de Conférence (33.4 pts, 9 rbds, 7.8 pds), Michael a pu constater que Scottie faisait le meilleur des lieutenants (23.4 pts, 9.4 rbds, 6 pds). Ce sont des Bulls en pleine confiance qui accèdent pour la troisième année consécutive à la finale de Conférence. Pour la quatrième année de suite, les Pistons se dressent sur leur route. Les doubles champions en titre ont terminé à la 2e place de la division Central (50-32).

Finale de Conférence : Chicago-Detroit (4-0)

Face à leur bête noire, les Bulls ont un léger avantage : ils démarrent la série à domicile. Lors des années précédentes, les Pistons n’avaient jamais réellement souffert au Chicago Stadium. Cette fois, quelque chose a changé. Detroit le ressent dès le début de la finale de Conf’ : les Bulls n’ont plus peur.

Un autre changement majeur pose problème aux « Bad boys ». Jusque-là, ils se contentaient de contenir Michael Jordan. Mais le n°23 n’est plus seul. Les role players ont un véritable impact dans le jeu et ils tiennent à le faire savoir. Le premier match donne confiance aux hommes de l’Illinois (94-83). Dans le Game 2, ils surprennent une nouvelle fois Detroit (105-97). En conférence de presse, Isiah Thomas leur promet l’enfer pour la suite de la série…

Mais dans le Michigan, rien ne se passe comme prévu. Les Bulls battent les Pistons en les prenant à leur propre jeu : la défense (113-107). Ils ne sont plus qu’à une victoire de la Finale, la première de l’histoire de la franchise. Plus incroyable encore : ils ont l’occasion de sweeper le double champion sortant… L’équipe qui les mouchait systématiquement au printemps.

Michael Jordan, Scottie Pippen et tous les autres ont conscience d’avoir rendez-vous avec l’histoire. Dès le début du Match 4, ils prennent un avantage décisif. Les Pistons ne parviendront jamais à combler leur retard. Au milieu du troisième quart-temps, Chuck Daly comprend que l’affaire est pliée et sort ses stars. La foule réserve une standing ovation assez surréaliste aux champions vaincus. Les Pistons sont tombés sur plus forts qu’eux (115-94).

Le buzzer retentit, les Bulls savourent. C’est fait ! Ils sont en Finales NBA pour la première fois. La qualif a été obtenue de la plus belle des manières. Pour sa septième année dans la Ligue, Michael Jordan va enfin avoir l’occasion de prouver qu’il est bel et bien son meilleur ambassadeur.

A suivre…