Cette année, les Chicago Bulls ont mis en place un ensemble offensif beaucoup plus complexe et évolué que par le passé. Tom Thibodeau veut utiliser la vitesse de Derrick Rose mais aussi l’activité de Joakim Noah. Cette nuit, face aux Raptors, on a ainsi pu voir un schéma assez simple se répéter quelques fois.

A droite ou à gauche, il ressemble un peu au jeu mis en place à Utah par Jerry Sloan. Du coup, on se dit qu’il a peut-être été dessiné pour Carlos Boozer. Mais Noah peut tout autant l’utiliser. Et c’est justement lui qui finit l’action que nous allons essayer de décrypter.

Kyle Korver, un profil qui manquait aux Bulls ?

En fait, c’est la présence de Kyle Korver qui permet l’exécution du schéma. L’ancien Jazz est un super shooteur et, surtout, il dégaine très vite. Du coup, son défenseur a toujours besoin d’être très proche de lui pour le gêner.

Le schéma s’exécute comme cela :

En fait, dans la phase 1, C.J. Watson a la balle en main derrière la ligne à 3 points. Joakim Noah vient poser un écran à Kyle Korver vers le coin de la raquette. Et Korver reçoit le ballon dans le mouvement.

La clef est là. Avec l’écran de Noah, Korver s’est créé de l’espace. S’il en a assez, il peut très bien shooter. Reggie Evans est lui obligé de rester à proximité. S’il suit Noah de trop près, il ouvre sa raquette pour une pénétration de Korver. Du coup, Noah se retrouve seul dans une zone proche du cercle.

James Johnson, qui évolue à l’aile, a lui coupé ligne de fond, et attire donc son défenseur. Cela permet d’offrir l’espace souhaité à Noah pour qu’il reçoive correctement le ballon. Korver n’a plus qu’à donner le ballon au français qui est assez proche du panier pour dunker.

En outre, avec le déplacement de Johnson sur l’aile gauche et le positionnement d’Omer Asik, les Bulls ont deux options au rebond offensif en cas de raté. La zone gauche du cercle est en effet la zone principale de rebond en cas de tir venant de la droite, ce qui est de la pure logique.

Bref, c’est simple et c’est très efficace. Ça ne marchera peut-être pas à tous les coups face à des équipes qui possèdent un pivot contreur et mobile à la Dwight Howard. Mais si c’est bien exécuté, ça peut faire des dégâts, comme ce fut le cas hier soir.