NBA — À l’occasion des 30 ans des deuxièmes titre NBA et titre olympique de Michael Jordan, mais également des 40 ans de son titre NCAA, Basket USA vous emmène exceptionnellement sur les traces de « His Airness »…
Pendant près de deux semaines, en compagnie de notre partenaire « Hardwork Association », un groupe de Français passionnés par Michael Jordan se rend aux États-Unis, pour arpenter Durham, Chapel Hill, Wilmington, Charlotte, Chicago ou encore Los Angeles.
Objectif de ce périple, long de plus de 20 000 kilomètres : retracer le parcours et dénicher quelques secrets (très) bien gardés de celui que beaucoup considèrent comme le « GOAT (Greatest of All-Time) ».
Après deux premières journées consacrées à passer en revue la période « high-school » puis NCAA de Michael Jordan, direction Charlotte, sur les terres des Hornets, dont est propriétaire « MJ ». Durée du trajet, depuis Wilmington : trois heures, ce qui donne l’occasion à cette « Jordan Family » de monter en température et gagner en excitation, à mesure que le bus se rapproche de « Queen City » et que l’heure du premier match de ce « road-trip » approche elle aussi.
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Soir de grandes premières
Pour certains, l’enthousiasme est sans doute un peu plus important que d’autres. Il faut dire qu’un premier voyage aux États-Unis et/ou un premier match NBA vu depuis les tribunes d’une salle, ça ne s’aborde pas n’importe comment et, surtout, ça ne s’oublie pas. D’autant plus quand Michael Jordan est susceptible de se trouver au même endroit, au même moment, c’est-à-dire dans les travées du Spectrum Center…
Toujours est-il que, s’il s’agit certes d’une fin en soi, croiser l’inaccessible Michael Jordan n’est pas le seul objectif des participants de ce « Jordan Tour », inédit en France. « Bien sûr, on espère pouvoir l’apercevoir, mais on va surtout tâcher de profiter, de vivre ça à fond et de ne pas avoir de regrets en repartant », souligne à ce propos Cédrick, l’un des vétérans du groupe, qui va sur ses 50 ans.
Comme Cédrick, ils sont plusieurs à avoir ce point commun : un Charlotte/Utah comme première rencontre NBA observée directement sur place. C’est également le cas d’Olivier, particulièrement aux anges : « Ça va être que du plaisir, du pur bonheur, un vrai kif. Pour moi, c’est un rêve de gosse qui va se réaliser, [les Hornets] sont nés quand j’étais gamin, donc j’ai un peu baigné dedans et grandi avec, comme pour les Bulls. »
« T’as l’impression de connaître la chose, mais en réalité non. »
Pour ces novices de la NBA « en live », cette date du vendredi 25 mars 2022 restera donc forcément ancrée dans les mémoires.
« J’en rêve depuis longtemps », ajoute Cédrick, au visage frappé d’un grand sourire jusqu’aux oreilles. « Il y a une boule qui grossit de plus en plus dans ma gorge. C’est surréaliste de se dire que l’on va pouvoir découvrir l’ambiance, voir les joueurs s’entraîner, entendre tout en direct, depuis une salle, aux États-Unis. »
Même son de cloche chez Quentin, un trentenaire comme Olivier, toujours armé de sa « GoPro » pour capturer le moindre recoin de Charlotte : « C’est un sentiment étrange, je ne sais plus où donner de la tête. Voir tout ça en direct et en ressentir l’ambiance, ça va être fou. Ça n’a rien à voir avec ce que tu peux regarder habituellement à la télé. T’as l’impression de connaître la chose, mais en réalité non. Ça me rend juste heureux. Heureux au point que, si le voyage s’arrêtait au bout de deux jours, je serais déjà entièrement ravi et satisfait. »
Festival de surprises
À peine arrivée en ville, la troupe se dirige déjà presque dans sa globalité aux abords du Spectrum Center, alors que le « tip-off » n’est prévu que dans trois heures. Les photos s’enchaînent, les pas de danse aussi, les alentours sont scrutés dans leurs moindres détails et l’un des participants va carrément jusqu’à visiter Le Mortimer, le café/pub d’un certain Boris Diaw.
Mais tous ont finalement la même volonté : dévaliser la boutique officielle des Hornets. Sauf que le portefeuille de cette petite colonie française peut souffler, car elle devra encore patienter un peu, jusqu’à l’ouverture des portes de la salle. Une fois arrivée l’heure de ce moment tant attendu, c’est l’effervescence devant un tel spectacle : personne ne sait où aller, personne ne sait où regarder, personne ne sait quoi faire !
Briefée avant l’entrée dans l’enceinte, la « Jordan Family » se rend ensuite immédiatement dans les gradins, pour continuer d’accumuler les photos et descendre à seulement cinq rangées du parquet. L’occasion idéale pour interpeller en choeur Rudy Gobert, le chouchou de la soirée, alors en plein échauffement. Et celui-ci ne manque pas de saluer ses fans entre deux lancers-francs ou entre deux… shoots à 3-pts.
Autre personnalité venue passer le bonjour aux membres du « Jordan Tour » : Jay Hernandez, assistant-coach de James Borrego à Charlotte, qui prend dans la foulée la pose avec le groupe, tandis que Mike Conley, Jordan Clarkson, Rudy Gay, Terry Rozier ou Mason Plumlee s’échauffent derrière. Pas de LaMelo Ball en revanche, pour l’instant.
« Pour l’instant », car le meneur All-Star est visible de loin une fois que la troupe tricolore se prépare à… pénétrer sur le terrain. Oui, oui : sur le terrain, pour réaliser une « high-five line », une sorte de haie d’honneur qui entoure les joueurs avant l’introduction des équipes, pour un dernier échauffement. Autant dire que tout le monde a le même réflexe : s’accroupir pour toucher le parquet et profiter du plaisir de voir ce que voient certains des meilleurs basketteurs de la planète, quand ils jouent.
Autre privilège : pouvoir se trouver à quelques centimètres de Donovan Mitchell, Isaiah Thomas et Miles Bridges, pour ne citer qu’eux. Sans oublier Dell Curry, le commentateur de la télévision locale des Hornets, qui salue ses fans français, qui vivent un rêve éveillé, et qui n’en aura d’ailleurs pas fini de la soirée avec eux…
Des attentes, du plaisir et du suspense
Une fois cette expérience unique terminée, retour dans les tribunes pour assister à ce Charlotte/Utah, qui ne manque pas de susciter des attentes chez ceux qui se trouvent pour la toute première fois dans une salle NBA.
« Tout ce qui va se passer, c’est uniquement du bonus pour moi », livre Quentin, en train d’ajuster ses lunettes sur son nez. « Le simple fait d’être ici, ça me comble déjà, donc même si le match est décevant, que ce n’est pas serré et qu’il y a 30 points d’écart, je m’en fous. Alors que ça m’aurait dérangé à la télé, en France. »
« En termes d’attentes, t’as forcément envie de rencontrer les joueurs, de voir comment s’organise un match, d’observer comment se préparent les joueurs. C’est différent de ce que tu peux voir à la télé », complète de son côté Olivier.
Quant à Cédrick, il n’arrêtera pas de s’exclamer sur (quasiment) chaque action réussie par l’une des deux équipes, tellement il vivra la chose comme rarement. Car ce Hornets/Jazz aura le don d’être serré jusqu’au bout et il verra à l’arrivée les coéquipiers de LaMelo Ball, Terry Rozier et Miles Bridges l’emporter, dans une superbe ambiance, bien évidemment typique des États-Unis.
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21h30, heure locale. C’en est désormais fini du premier match de ce « road-trip » et les novices, comme Floris, débriefent.
« Ce qui m’a le plus surpris, c’est la taille du terrain, il me paraissait tout petit », avoue-t-il, enchanté par sa première fois. « L’ambiance était dingue, les fans étaient au rendez-vous et le score serré a dû aider pour ça. Puis le merchandising… Les Américains sont très forts, les produits dérivés sont partout, ça n’a rien à voir avec les stades de foot par exemple. »
Pour d’autres, un moment inoubliable se produit en parallèle : une photo en compagnie de Dell Curry, décidément très accessible, même dans les loges !
Soulignons également cette montée d’adrénaline survenue quand deux membres de la bande ont cru apercevoir Michael Jordan dans sa loge ! Il ne s’agissait finalement que d’un sosie, de chez Jordan Brand, au grand dam des « Jordan maniacs », qui rêvaient d’une telle cerise sur le gâteau. Mais certains se consoleront en apercevant la fameuse Lamborghini jaune fluo de LaMelo Ball dans un parking.
Mais la petite déception est, dans l’ensemble, rapidement évacuée car il faut déjà mesurer et prendre conscience de tout ce qui s’est produit en l’espace d’une soirée, au Spectrum Center. Cédrick en est en tout cas bien conscient et il ne cessera jamais de le répéter, profitant de chaque instant de ce périple d’une vie.
« J’ai toujours espéré organiser et/ou participer à un tel voyage. Puis l’occasion s’est enfin présentée, je l’ai saisie immédiatement et me voilà ici, à toucher mon rêve du bout des doigts. Au gré de lectures, de documentaires et en grande partie grâce au travail de Clutch-23, je n’ai jamais arrêté de vouloir en savoir davantage sur ce gars-là, donc ça me fait quelque chose d’être ici en Caroline du Nord. Vivement Chicago ! »
Ce qui rejoint justement les propos de Floris, qui sonnent comme une belle conclusion à cet incroyable journée du vendredi : « J’attends Chicago avec impatience, j’ai vraiment hâte du match prévu [face aux Clippers] ! »
Bonne nouvelle pour les deux hommes : la prochaine destination de la « Jordan Family » n’est autre que… « Windy City ».
Depuis Charlotte.
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