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Hier, l’excellent site FiveThirtyEight se demandait si les New England Patriots étaient la dernière dynastie en NFL et si elle était sur le point de s’éteindre. Par un schéma, le site représentait les saisons à plus de 10 victoires des franchises de football américain et notait l’excellence du groupe de Tom Brady. Un fait remarquable car peu d’équipes sont parvenues à enchaîner cinq saisons consécutives à plus de 10 victoires.

En NBA, on peut faire un parallèle avec les saisons à plus de 50 victoires, symbolisées par un rectangle noir (jaune si la saison s’est finie par un titre).

On voit ainsi qu’il est compliqué et rare de rester compétitif à long terme. En mettant en avant les périodes durant lesquelles une franchise a réussi à atteindre cinq fois de suite la barre magique des 50 victoires sur une saison, on repère vite les trois périodes des Boston Celtics et des Los Angeles Lakers.

J’ai mis le joueur majeur pour chaque période (même si on peut discuter sur Chauncey Billups à Detroit ou Karl Malone à Utah), histoire de voir autour de qui se sont construit ces périodes de compétitivité.

Quelques observations

– Pour les saisons raccourcies par des lockouts (1999 et 2012), j’ai considéré qu’un bilan de plus de 61% de victoires ne mettait pas fin à une série.

– Sur les 19 séries de plus de cinq saisons à 50% de victoires (ou plus) de l’histoire de la ligue, 13 ont connu un titre. Franchises historiques, les Lakers et les Celtics ont chacun connu trois périodes de ce style.

– Tim Duncan et les Spurs ont la plus longue série de l’histoire (série en cours !) avec 17 saisons consécutives à plus de 61% de victoires et 16 années avec au moins 50 victoires. Impressionnant.

– Les Milwaukee Bucks de Sidney Moncrief, coachés par Don Nelson, ont eu la malchance de tomber en plein dans la rivalité Larry Bird – Magic Johnson. Et contrairement à Julius Erving et aux Sixers, ils n’ont eux pas réussi à arracher un titre, s’inclinant trois fois en finale de conférence.

– Charles Barkley expliquait détester sa mère de l’avoir fait naître dix ans trop tôt, en pleine domination de Michael Jordan. Sans doute que Gary Payton et Karl Malone pensent la même chose…

– Chris Webber et les Kings de Rick Adelman ont aussi connu leur période faste. Malheureusement pour eux, ils n’ont jamais réussi à la concrétiser, même s’ils étaient tout proches en 2002.

– À noter que LeBron James a réussi six saisons consécutives à plus de 61% de victoires (deux à Cleveland puis quatre à Miami) mais qu’elles ne peuvent bien sûr pas être représentées. Kevin Durant vient lui d’enchaîner cinq saisons à plus de 61% de victoires avec le Thunder. Espérons pour lui que cette série ne finisse pas comme celle de Gary Payton et des Sonics. C’est-à-dire sans titre.

NB : il est possible d’agrandir les images en cliquant dessus