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Les blogs de la rédaction

Quel bilan et quel avenir pour le Thunder ?

Par  — 

Thunder, le bilanÇa y est ! La saison du Thunder est arrivée à son terme. Avant de décoller pour San Antonio et les finales NBA, je voulais tirer un petit bilan de la saison écoulée. Evidemment, l’élimination en finale de conférence est l’aune à partir de laquelle ce bilan a été formulé : une équipe qui perd doit nécessairement se remettre en question !

Pour faire simple, j’ai voulu opérer en trois temps en me concentrant sur Russell Westbook, Kevin Durant et Scott Brooks. Pour les autres questions, qui ne manquent pas, j’ai ajouté une ultime séquence afin de répondre aux attentes essentielles avant l’intersaison.

Considérée par beaucoup de spécialistes comme l’équipe la plus talentueuse de la ligue, devant le Big Three du Heat, le Thunder a néanmoins encore beaucoup à apprendre. Mais, avec une ossature solide qui reste en place, et quelques jeunes joueurs prometteurs, la franchise d’Oklahoma City dispose toujours d’un avenir radieux.

Le cas Russell Westbrook

Toujours aussi épineux, le cas Russell Westbrook semble cependant s’adoucir avec l’âge. Tête brûlée et parfois même kamikaze de service pour le Thunder, Westbrook a réalisé des playoffs monstrueux. Avec 27 points, 7 rebonds, 8 passes, 2 interceptions et 4 balles perdues en moyenne sur ces playoffs, le meneur du Thunder n’a pas ménagé sa monture ! Se donnant toujours à 100%, il a démontré qu’il était indispensable à son équipe… même s’il persiste encore dans certains de ses travers.

Le premier d’entre eux est que Westbrook en fait encore un peu trop à sa tête. Au lieu de diversifier son jeu et laisser ses coéquipiers toucher la gonfle, Russ a encore souvent tendance à forcer son jeu et prendre des mauvais tirs. Son spécial, la remontée de balle et le shoot en première intention avec aucun coéquipier encore en place, atteste que Westbrook doit encore grandir. Ses pertes de ballons sont également encore trop nombreuses pour un joueur de son talent (sans parler de sa position de (faux) meneur de jeu à OKC).

Et puis Russell pense qu’il est le go-to-guy et qu’il est clutch. Je vais vous donner une stat qui prouve le contrat : 1 sur 21 aux tirs. Ce sont les stats de « Westbrique » dans les prolongations jouées par le Thunder dans ces playoffs. Ça calme…

Mais n’empêche, et sur la série contre San Antonio, c’est lui le vrai MVP de l’équipe. Pour la première fois sur cette finale de conférence, quand Kevin Durant a baissé le pied (que ce soit psychologiquement ou physiquement), j’ai effectivement cru voir en lui le leader dont avait besoin son équipe. A partir du moment où il va apprendre à se contrôler, à canaliser sa furieuse énergie et à mettre ses émotions sous verre, Westbrook sera encore plus fort.

A l’instar d’un Kobe Bryant qui a mis du temps à savoir pianoter entre jouer pour sa pomme et jouer pour son équipe, Russell Westbrook est à la croisée des chemins. Après cette nouvelle élimination aux portes du titre suprême, le All Star d’OKC doit encore s’attacher à progresser dans son approche mentale des matchs. Mais à en croire son interview de fin de saison où l’intéressé à indiqué qu’il voulait « revenir plus sage », Russ Wes est sur la bonne voie. Un bon début !

Le cas Kevin Durant

Auteur d’une saison MVP, Kevin Durant a déçu en playoffs. Cela peut sembler outrageux de balancer cette affirmation à brûle-pourpoint… mais malgré ses 30 points, 9 rebonds et 4 passes de moyenne sur la dernière campagne de playoffs, KD a semblé en bout de course, à court physiquement après une saison éprouvante. Avec des moyennes en baisse aux points et en termes d’adresse (même aux lancers francs) et une hausse des ballons perdus, Durant a manqué de carburant sur la postseason.

Le MVP a bloqué en playoffs ! Il a été influent, évidemment, mais il a commis des erreurs étranges, qu’on ne lui connaissait pas. Ainsi, il a perdu autant de ballons en troisième quart temps du match 6 à la maison – un match si crucial ! – qu’il a marqué de points sur la période (5). Emprunté et à court d’idées, Durant a été à l’image de son équipe, incapable de se réinventer en cours de série. Comme le souligne Ethan Sherwood Strauss, Durant a encore le temps de s’améliorer mais il a aussi pas mal de domaines dans lesquels il doit progresser. En premier lieu, il y a la défense !

Quand il est opposé à un autre joueur de même gabarit que le sien, Durant est un défenseur honnête. Mais dès qu’il est ciblé par l’attaque adverse, avec Kawhi Leonard ou Danny Green en l’occurrence par les Spurs, Durant est un vrai point-faible pour la défense du Thunder. Incapable de tenir Green qui prend tous les écrans afin de se libérer pour le tir extérieur, et tout aussi inefficace sur Leonard qui le prend en vitesse (et plus étonnant) en puissance, Durant doit s’épaissir ou se renforcer d’une manière ou d’une autre pour augmenter ses performances défensives.

Le cas Scott Brooks

Pas soucieux pour son avenir, et surtout après que ses deux jeunes vedettes soient venues à son secours, Scott Brooks devrait pourtant rester sur ses gardes. S’il est soutenu par ses stars qui doivent apprécier son coaching tout en compromis… et en leur faveur, le technicien du Thunder est, encore et toujours, critiqué pour son manque d’ingéniosité et d’innovation. Maitre incontesté du statu quo et apôtre de la politique de l’autruche, Brooks fatigue bons nombres d’observateurs qui craignent bien que le talent immense de l’effectif en place ne soit jamais optimisé par un coach aussi frileux…

A vrai dire, Scott Brooks est un bon gars. Ancien coéquipier modèle des Rockets champions en 1994, Brooks n’est cependant pas un foudre de guerre. Il évite toute forme de confrontation brutale et son fort, c’est la négociation et la discussion. Il est incontestablement un bon coach pour ses joueurs car ces derniers sont effectivement mis dans les meilleures dispositions possibles pour briller : que ce soit Westbrook, Durant, Ibaka voire certains joueurs de banc. Mais en playoffs, il faut surtout faire preuve de poigne, de malice, et de QI basket !

Or, sur ces trois derniers points, Brooks ne semble capable d’en assurer qu’un seul (et on est gentil). En sortant Thabo Sefolosha de sa rotation, et face aux Grizzlies, et face aux Spurs, coach Brooks a semble-t-il été au maximum de son révisionnisme. Surtout, en maintenant une stratégie de changements (switch) sur tous les écrans des Spurs, il a forcé Ibaka à défendre sur des « petits » pendant tout le match 6 alors que Fisher, Jackson ou Westbrook avaient l’impossible tâche de tenir Duncan au poste bas (voire Splitter). Dominé par Popovich, Scott Brooks n’a pas été au niveau… Et après avoir déjà lutté contre Dave Joerger, et encore plus, contre Doc Rivers, le tableau est loin d’être aussi idyllique que ne laissent l’entendre Westbrook et Durant…

A part ça

Reggie Jackson dans le cinq majeur l’an prochain ? Avec le départ fort probable de Thabo Sefolosha, l’ancienne doublure de Westbrook devrait effectivement revenir comme titulaire la saison prochaine. Sa capacité à scorer et sa complémentarité avec le duo Westbrook – Durant est très prometteuse. Reste à lui de devenir un défenseur plus solide pour relever le défi d’être titulaire chez un candidat au titre !

Existe-t-il une Serge Ibaka dépendance ? La série contre les Spurs semble l’affirmer. En défense, Iblocka est clairement le sauveur de la patrie. C’est lui qui nettoie les erreurs de ses coéquipiers. Si OKC veut se défaire de cette dépendance défensive, il faut que son trio extérieur soit plus fort sur l’homme. Que ce premier rideau soit plus difficilement franchissable. Car, alors, Ibaka pourra simplement cueillir les attaquants aventureux avec ses énormes contres !

Quid du poste de pivot ? Kendrick Perkins poussé vers la touche, c’est bien Steven Adams qui devrait en profiter avec plus de temps de jeu. Concrètement, je vois bien Perk débuter en titulaire en début de saison et, par le biais d’un échange, Adams devrait peu à peu le remplacer. En tout cas, il faut voir le temps de jeu du Kiwi à la hausse et celui de Perk à la baisse ! Obligatoire !

Nick Collison sur la fin aussi ?! Ce n’est pas de gaieté de cœur mais l’inamovible Sonic et maintenant Thunder a marqué le coup cette saison. En playoffs, son impact a été proche du néant. Homme du sale boulot et col bleu pour les basses besognes, Collison doit se ressaisir s’il veut continuer à avoir un rôle positif pour son club.

Et la politique jeuniste ? Jeremy Lamb doit encore progresser défensivement pour devenir incontournable alors que Perry Jones doit lui progresser offensivement pour proposer davantage que ses qualités athlétiques. Avec Steven Adams, ces deux-là ont déjà confirmé qu’ils participeraient à la ligue d’été pour se mettre à l’épreuve. Accompagné d’Andre Roberson, les petits jeunes du Thunder sont bien là mais il leur faudra passer un cap la saison prochaine.

Sur le front des transferts. Avec Derek Fisher qui quitte le navire, Hasheem Thabeet qui est probablement en partance aussi, le Thunder aura quelques moyens financiers pour appâter un extérieur. En quête d’un shooteur pur, on évoque Mike Miller ou, en véritable meneur, on a parlé de Darren Collison (ancien pote de Westbrook à UCLA). Pouvant choisir en 21e place à la prochaine draft, OKC aura à cœur de renforcer son effectif pour une nouvelle saison avec le titre en ligne de mire !

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