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Battu cette nuit à Orlando, Portland (45v-27d) glisse dangereusement au classement, et les voilà désormais 5e de la conférence Ouest, à portée de fusil des Warriors (44v-27d). Après une première partie de saison exceptionnelle (31 victoires pour 9 défaites), les coéquipiers de Nicolas Batum se sont effondrés depuis janvier, et malheureusement, le pire est peut-être à venir.

« Tu vas voir que les Blazers vont rater les playoffs ». C’est ce que j’avais soufflé à Dimitri il y a une dizaine de jours. Il m’avait alors répondu qu’avec six défaites de moins que le 9e, ils pouvaient voir venir, d’autant que les Suns n’étaient pas au mieux.

Dix jours plus tard, Portland (45v-27d) s’incline à Orlando, qui restait sur 9 défaites de suite, et voilà les Blazers avec seulement deux défaites de moins que le 9e, Phoenix, et il reste dix matches à jouer. Le plus inquiétant, c’est qu’ils n’ont pas le « tie breaker » avec les Suns, mais aussi les Grizzlies et les Mavs. Autant dire que la sonnette d’alarme est tirée, et que les Blazers ne peuvent plus se permettre de perdre contre des adversaires comme le Magic.

Le problème, c’est que le calendrier est costaud avec des rencontres à venir face à Atlanta, Chicago et Memphis d’ici la fin mars, tandis qu’ils termineront la saison avec des matches face aux Warriors et aux Clippers. Un calendrier chargé et une stat qui fait mal : 0 victoire lors des douze derniers matches face aux adversaires directs de la côte Ouest.

La dynamique est cassée

Mais le plus inquiétant, c’est que la dynamique est cassée, et qu’après avoir débuté la saison par un 31v-9d, les voilà sur un peu fameux 14v-18d. A l’Est, ça permettrait d’aller en playoffs, mais à l’Ouest, ce n’est nettement insuffisant.

Sur ce que j’ai vu ce matin face au Magic, l’absence de LaMarcus Aldridge ne justifie pas tout, et l’équipe affiche d’ailleurs un bilan positif sans lui (7 victoires pour 5 défaites). L’attaque ne tourne simplement plus rond, et la défense, déjà poreuse, est pire (110 points encaissés depuis 10 matches, 26e défense de la NBA). Il y a désormais trop de dribbles, et le beau collectif de Portland est devenu un ersatz du jeu à la Rockets : un drive, une passe. Beaucoup de franchises s’appuient sur ce système, et ça peut fonctionner. Mais ce n’est pas le jeu de Portland. Ce n’est pas ce jeu qui lui avait permis d’être numéro 1 de la NBA lors de la première partie du championnat. Là où on appréciait un jeu fait de déplacement et d’extra-pass, on se retrouve avec des systèmes statiques, et des joueurs qui abusent du tir à 3-points. Le pauvre Robin Lopez ne voit pas un ballon, alors qu’il pourrait être un parfait point de fixation.

Trop tard pour se poser des questions

Ce qui m’inquiète enfin, c’est que cette mauvaise série a entamé leur confiance. Souvenez-vous de ce tweet du community manager de Portland qui se moquait du niveau de la conférence Est… On se souvient aussi de certaines réflexions de joueurs qui se voyaient déjà en playoffs… Sauf qu’à l’Ouest, tout va très vite, et il faut rester humble. Aujourd’hui, Portland n’est pas bien dans sa tête. En début de saison, ils gagnaient beaucoup de matches serrés. Car ils étaient en confiance, et ne jouaient pas petit bras. Aujourd’hui, ils perdent ces mêmes matches, et leur confiance est entamée. Ils essaient de retrouver leur jeu, mais à 10 matches de la fin, se poser des questions, c’est une perte de temps, et surtout de places au classement.