Il se prend littéralement la tête en se courbant vers le parquet du Madison Square Garden, imité par des fans locaux. À la fin du premier quart-temps de ce Game 3 face aux Celtics, Mitchell Robinson vient de balancer un vilain airball depuis la ligne des lancers-francs.
Comme lors du match précédent, quand il avait décroché un lancer sur une action à 2+1. Il s’agissait alors de son unique passage sur la ligne de réparation. Lors du Game 1 de cette série en revanche, il avait déjà beaucoup souffert (3/10). Alors on comprend mieux les encouragements nourris du Garden à le voir convertir de temps en temps. Le chaudron new-yorkais était au bord de « l’explosion » quand il a rentré son premier tir du genre.
« C’est une position difficile, surtout mentalement. Mais il faut l’encourager. On se soutient tous les uns les autres quoi qu’il arrive. Peu importe ce qui se passe, on va gagner ensemble, on va perdre ensemble. On va traverser ça ensemble », réclame le capitaine exemplaire, Jalen Brunson.
Ces encouragements n’ont pas suffi dans cette troisième manche. En 19 minutes de jeu, le pivot new-yorkais a apporté 6 points (1/4 aux tirs) et 8 rebonds, mais a connu une soirée d’enfer sur la ligne : 4/12. De quoi lui permettre de prendre la tête du classement des joueurs les plus maladroits aux lancers-francs des playoffs : seulement 29% !
Un choix assumé par Joe Mazzulla
Les Celtics auraient tort de s’en priver, même si dans ce match, ils sont allés très loin dans l’utilisation de ce « Hack-A-Robinson », en référence à cette stratégie du début des années 2000 de faire faute volontairement sur Shaquille O’Neal, surpuissant dans le jeu mais fébrile aux lancers-francs.
Ainsi à la fin du troisième quart-temps, les Celtics ont continué à envoyer Mitchell Robinson sur la ligne alors que l’écart flirtait avec… les 30 unités ! « Il faut juste se concentrer sur le processus, pas sur le résultat. Il faut toujours rester fidèle au processus qui te donne la meilleure chance de remporter cette possession et de gagner ce match », justifie Joe Mazzulla.
Difficile dans ce contexte pour Tom Thibodeau de laisser son pivot sur le parquet, malgré son impact en défense et au rebond et qui, sur les deux premiers matchs, affichait un +32 en cumulé au score lorsqu’il était en jeu (-3 hier).
« S’il le met, il reste. Sinon, il faut le sortir. Ensuite, tu te demandes : est-ce qu’il a toujours un impact sur le match ? Est-ce que c’est plus bénéfique de le laisser sur le terrain ? Il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu », prévient son coach.
Mitchell Robinson | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2018-19 | NYK | 66 | 21 | 69.4 | 0.0 | 60.0 | 2.7 | 3.7 | 6.4 | 0.6 | 3.3 | 0.8 | 0.5 | 2.4 | 7.3 |
2019-20 | NYK | 61 | 23 | 74.2 | 0.0 | 56.8 | 3.0 | 4.0 | 7.0 | 0.6 | 3.2 | 0.9 | 0.6 | 2.0 | 9.7 |
2020-21 | NYK | 31 | 28 | 65.3 | 0.0 | 49.1 | 3.6 | 4.5 | 8.1 | 0.5 | 2.8 | 1.1 | 0.8 | 1.5 | 8.3 |
2021-22 | NYK | 72 | 26 | 76.1 | 0.0 | 48.6 | 4.1 | 4.5 | 8.6 | 0.5 | 2.7 | 0.8 | 0.8 | 1.8 | 8.5 |
2022-23 | NYK | 59 | 27 | 67.1 | 0.0 | 48.4 | 4.5 | 4.9 | 9.4 | 0.9 | 2.7 | 0.9 | 0.7 | 1.8 | 7.4 |
2023-24 | NYK | 31 | 25 | 57.5 | 0.0 | 40.9 | 4.6 | 3.9 | 8.5 | 0.6 | 1.8 | 1.2 | 0.8 | 1.1 | 5.6 |
2024-25 | NYK | 17 | 17 | 66.1 | 0.0 | 68.4 | 3.1 | 2.9 | 5.9 | 0.8 | 1.5 | 0.9 | 0.6 | 1.1 | 5.1 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.