De 148 points encaissés dimanche contre les Pistons à 86 contre le Heat lundi, Atlanta a fait le grand écart défensivement. Certes, Detroit et Miami sont deux équipes aux styles bien différents. Mais les Hawks ont retrouvé des standards plus conformes à un candidat aux playoffs. Et ils peuvent notamment remercier Dyson Daniels pour avoir donné le ton. L’Australien a une nouvelle été sensationnel de ce côté du parquet, limitant notamment Tyler Herro à 11 points à 4/19 au tir. Tout sauf anodin, alors que la franchise de Géorgie n’avait pas fait mieux défensivement depuis quasiment quatre ans, le 14 mars 2021.
Dyson Daniels s’est assuré personnellement que les attaquants de Miami ne se sentent jamais tranquilles quand il était dans les parages. L’arrière termine avec neuf passes déviées et sept interceptions !
C’est son troisième match de sa saison avec au moins sept ballons volés, et il faut remonter à la saison 2008/09 et Chris Paul pour retrouver des chiffres pareils.
« Etre ‘dans la zone’ défensivement ? Vers la fin du match, oui » a ainsi réagi Dyson Daniels. « Pour moi, la défense, c’est une affaire de rythme. Comme en attaque, quand vous mettez vos tirs, vous vous sentez bien. En défense, vous devez comprendre ce que les adversaires aiment faire, où ils aiment effectuer leurs dribbles et vous commencez à lire ce qu’ils vont faire un peu mieux. Dans le quatrième quart-temps, j’avais l’impression que je pouvais deviner ce que les joueurs allaient faire. Et certaines actions sont devenues des interceptions. »
Cinq interceptions dans le quatrième quart-temps
Dyson Daniels a été intraitable jusqu’au bout du match, alors qu’il n’y avait que cinq points d’écart à un peu plus de huit minutes de la fin. Cinq, comme le nombre d’interceptions réalisées par l’ancien Pelican dans le seul quatrième quart-temps, dont deux dans la dernière minute.
Sa septième du soir a été validée grâce à un challenge pris par Quin Snyder, à 33.8 secondes de la fin, alors que le sort du match était enfin plié, signe de la confiance de l’entraîneur des Hawks envers son jeune protégé.
« Le match n’était pas terminé, donc on voulait être sûr de gagner ce challenge » a souri Dyson Daniels aux médias. « J’apprécie que le coach ait fait ça. J’ai apprécié la performance de toute l’équipe, c’était vraiment un effort collectif ce soir pour rebondir après la défaite contre Detroit. Notre défense a vraiment été bonne ce soir, et on doit continuer ainsi. » « Il a fait de grosses actions en fin de match, elles sont plus mémorables, mais il en fait plein tout au long du match aussi » a pour sa part insisté Quin Snyder. « Il est comme certains scoreurs qui haussent leur niveau de jeu en fin de partie. Cela en dit long sur le compétiteur qu’il est. »
Le DPOY dans le viseur, mais pas seulement
Dyson Daniels assume des responsabilités accrues dans l’ensemble du jeu des Hawks avec la blessure jusqu’à la fin de la saison de Jalen Johnson (16.4 points et 7 rebonds de moyenne en mars). Depuis le All-Star break, il semble avoir encore haussé son niveau de jeu avec 4,7 interceptions de moyenne. De quoi se positionner dans la course au défenseur de l’année, rendue bien plus ouverte après la blessure sérieuse de Victor Wembanyama.
« C’est cool d’être ne serait que mentionné pour le trophée » apprécie-t-il, avant de se montrer plus ambitieux. « Mon objectif en début de saison était d’être dans la première équipe All-Defense de la campagne. Maintenant, c’est d’être défenseur de l’année. Vous pouvez être MVP, vous pouvez mettre des tirs, mais quand vous défendez, vous ne portez pas préjudice à votre équipe. Il n’y a pas vraiment à empiler les stats, c’est simplement d’être présent et de faire les bonnes actions. Etre ‘DPOY’ est une possibilité mais je ne fais pas une fixation là-dessus. Gagner des matchs et être en playoffs est ce que l’on essaie d’obtenir. »
Avec cette victoire, les Hawks ont dépassé le Heat pour la 8e place de la Conférence Est. Et Dyson Daniels est toujours bien en chemin pour devenir le premier joueur depuis Alvin Robertson en 1990/91 à cumuler plus de trois interceptions de moyenne par match.