Le meilleur rebondeur de la conférence Est en playoffs est… un arrière/ailier, qui n’atteint même les 2m00 sous la toise. Il s’agit de Josh Hart, devenu un cadre des Knicks cette saison. Tom Thibodeau est tellement accro à son joueur, qu’il lui accorde 44 minutes de moyenne par match. À tel point que Josh Hart était devenu le premier joueur depuis 2013 à jouer l’intégralité de deux rencontres de suite en playoffs.
Il faut dire que Josh Hart a carrément élevé son niveau de jeu dans ses playoffs. De 9.4 points, 8.3 rebonds et 4.1 passes de moyenne en saison régulière, il en est à 15.8 points, 12.2 rebonds et 4.6 passes.
« C’est son don, c’est un compétiteur féroce. C’est ce qu’on pensait déjà la saison passée. Nous pensions que le faire jouer ne pèserait pas sur le rebond, » admet Tom Thibodeau. « Il a montré qu’il avait un talent pour ça, il va vite au ballon, il se bat pour récupérer un ballon perdu ou un rebond. Ces actions où il faut se battre sont tellement importantes pour une équipe. Et puis, il y a sa polyvalence et sa capacité à défendre sur plusieurs positions. »
Josh Hart est deuxième au total des rebonds en playoffs
Avec 134 rebonds pris pendant les playoffs, Josh Hart est le deuxième rebondeur de la ligue, à 8 unités seulement derrière Nikola Jokic. Pour expliquer sa maîtrise des rebonds, il assure qu’il y a aussi une petite part de chance.
« C’est toujours un peu des deux puisque le ballon peut venir aussi vers vous. C’est du 70-30 en faveur de moi, qui vais vers le ballon, » estime Josh Hart. « Mais parfois, c’est simplement lié à la façon dont le ballon rebondit ou est dévié qui me permet de le capter. Et parfois, je dois juste analyser où le ballon va retomber et c’est à moi d’aller à cet endroit. Je pense qu’en fin de compte pour gagner, pour avoir du succès, il faut faire ces petites choses. Il faut réaliser une super défense et terminer la possession avec un rebond. »
Jalen Brunson avoue être surpris de voir son coéquipier capter autant de rebonds. « Parfois, je ne comprends pas comment il fait, car il sort de nulle part et c’est comme s’il volait jusqu’au ballon ».
Mais la réussite de Josh Hart s’explique aussi par le fait qu’il s’est un peu plus rapproché du cercle avec les blessures. Vrai couteau-suisse en attaque comme en défense, il a glissé vers le poste 4 petit à petit et parfois même au poste de pivot dans un « very small ball » puisqu’il ne mesure que 1m95.
« Je ne suis toujours pas un 4, » tempère Josh Hart. « J’ai joué quelques possessions en 5. Cette saison a été vraiment intéressante. Il y a eu des moments où je remontais la balle, des moments où je défendais sur un autre 5, posais des écrans et je m’ouvrais au cercle. J’ai joué à toutes les positions. C’est ce que m’avait dit Coach Wright à Villanova. Ma position c’est d’être un basketteur, en espérant que Thibs ne pense pas que je sois un 4. »