Les plus anciens se souviennent sans doute encore de ce match où Makan Dioumassi avait éteint Steve Nash. Ce quart de finale perdu face à l’équipe de France, et le match de classement (7e place) qui avait suivi, signait la dernière apparition du Canada, alors porté par le meneur de légende et le pivot Todd MacCulloch, aux Jeux olympiques. C’était en 2000 à Sydney.
Après plus de vingt ans d’absence sur la plus belle des scènes sportives, le pays à la feuille d’érable va effectuer son retour l’an prochain, à Paris. En s’imposant face à l’Espagne, les Canadiens ont non seulement obtenu leur qualification pour le quart de finale de la Coupe du monde, mais également leur ticket olympique.
Telle mère, tel fils !
« C’est tout simplement un honneur. Toute ma vie, j’ai su ce que cela signifiait d’aller aux Jeux olympiques et je sais que les meilleurs athlètes du monde y sont et nous nous considérons comme faisant partie de ce groupe. C’est une bonne sensation d’y aller », apprécie sobrement la star de l’équipe Shai Gilgeous-Alexander, en plaisantant sur le fait que sa mère, Charmaine Gilgeous, qui a participé à l’épreuve des 400 mètres aux JO de 1992, n’est plus la seule à pouvoir s’en vanter.
Celui-ci, avec ses 30 points, 7 passes et un paquet d’actions décisives sur la fin, a encore répondu présent pour le premier grand rendez-vous de la formation canadienne qui a démarré un nouveau cycle ambitieux.
« SGA » restera ainsi la tête de gondole de l’équipe en France où elle tentera de décrocher une nouvelle médaille. Ce qu’elle n’a plus atteint depuis l’argent en… 1936 à Berlin.
Pas le seul objectif
« La dernière fois que nous avons participé aux Jeux olympiques, c’était en 2000, et je ne cesse de répéter que l’une des plus belles choses de ma vie a été de pouvoir emmener 12 joueurs aux Jeux olympiques. Ce serait la meilleure chose à faire pour nous d’y revenir et d’y obtenir de bons résultats. Je pense que c’est tout à fait envisageable pour ce groupe de joueurs », affichait, confiant, Jay Triano, le sélectionneur à l’époque (1999-2004 puis 2012-2019).
Ce dernier, après son second mandat, avait été remplacé quelques années plus tard par Nick Nurse, qui avait lancé la « mission olympique », ce programme de trois ans prévoyant l’engagement d’une majorité de joueurs NBA. Contrat rempli aujourd’hui.
« Aller aux Jeux est quelque chose de très spécial pour notre programme, mais pour ces gars, par rapport à ce qu’ils ont fait depuis début août… C’est super mais on doit continuer à penser au prochain match. Il nous en reste trois. On n’est pas seulement venus là pour aller aux JO. Comme je l’ai dit aux gars, on veut s’assurer que tout le monde prenne conscience qu’on toque à la porte et qu’on a soif de victoires », prévient Jordi Fernandez.
Qui ajoute : « Se relâcher maintenant n’aurait absolument aucun sens. » Avant de penser à Paris, priorité à la Slovénie donc, pour la plus grosse affiche de ces quarts de finale qui se jouera mercredi.