Le Canada lance sa mission « olympique »

Même Jamal Murray, qui ne participera pas à la fenêtre de qualification de ce week-end, était présent. Lundi, les Canadiens membres de l’équipe nationale ont repris le chemin de l’entraînement, au sein du centre OVO des Raptors. Il s’agit du premier rendez-vous du genre depuis l’annonce de l’engagement d’une dizaine de joueurs dans un programme qui doit mener l’équipe jusqu’aux Jeux olympiques de Paris 2024.

Pas de JO depuis… 2000 !

Ce programme est en partie lié aux trop longues années de disette sur la scène olympique : l’équipe masculine ne s’y est plus qualifiée depuis… les JO de Sydney, en 2000. Cet engagement sur trois ans doit ainsi permettre aux ressortissants canadiens, notamment ceux évoluant en NBA, de ne pas faire faux bond à la sélection comme cela a pu être le cas par le passé.

« Beaucoup de gens se focalisent sur ce qui pourrait mal tourner quand tu viens jouer, mais il y a beaucoup de choses qui peuvent t’aider. Cela peut te booster, te faire avancer et te faire prendre une trajectoire différente. C’est quelque chose parfois un peu négligé mais qui arrive beaucoup plus souvent qu’on ne le pense », juge Kelly Olynyk, l’un des fidèles de la sélection.

Cette perspective, Nickeil Alexander-Walker l’a bien intégrée. « Il s’agit de jouer avec une bonne équipe, de se mesurer à d’autres pays et simplement de penser à une médaille d’or olympique. C’est vraiment quelque chose que j’ai toujours eu sur ma liste de ce que j’aimerais accomplir, donc c’est probablement l’un des éléments les plus motivants », affiche l’arrière du Jazz, présent au rassemblement tout comme R.J. Barrett ou Oshae Brissett.

Andrew Wiggins, lui, qui hésitait à s’engager, était absent à l’instar de Dillon Brooks alors que ce dernier figurait sur la liste initiale des joueurs jusqu’en 2024. Or, le sélectionneur Nick Nurse prévient déjà que « les gars qui sont ici, qui se sont présentés et qui ont dit qu’ils s’étaient engagés, ont toujours leur place. Ceux qui ne le font pas, ne peuvent pas ou ne veulent pas, pour quelque raison que ce soit, devront gagner leur place s’il y en a une de disponible. »

L’effectif a de toute façon de bonnes chances d’évoluer d’ici 2024. D’autres joueurs NBA (Tristan Thompson, Brandon Clarke, Chris Duarte, Chris Boucher, Trey Lyles…) pourraient ainsi être tentés de rejoindre l’aventure en cours de route. « Parfois, les gars ne veulent pas être les seuls. Mais quand ils voient qu’ils ne sont pas les seuls et que tout le monde se serre les coudes, c’est plus facile de s’engager : l’union fait la force », termine Nickeil Alexander-Walker.