Depuis qu’il a re-signé avec les Warriors, Draymond Green se lâche en multipliant les déclarations parfois polémiques. Outre le père de Jordan Poole, l’une de ses dernières « victimes » se nomme Andrew Nicholson.
Son nom ne vous dit peut-être rien mais, au-delà d’être l’un de ces joueurs encore payés (2.8 millions de dollars en 2023/24) par une franchise (les Blazers), plusieurs années après leur dernière apparition en NBA (2017), le Canadien de 33 ans est notamment connu pour avoir porté les couleurs du Magic (2012-16) et pour avoir été sélectionné en 19e position de la Draft 2012.
C’est justement cette place à la Draft qui a fait réagir Draymond Green il y a deux semaines, dans le podcast de Paul George, au moment d’évoquer le joueur « le plus ridicule » de cette cuvée, parmi tous ceux draftés avant l’intérieur des Warriors. Des noms qu’il n’a visiblement jamais oubliés…
« Quand il s’agit de gagner, la moitié de la bataille consiste déjà à ressembler à un basketteur. Mais quand tu te trouves dans une équipe, que tu regardes dans le camp d’en face et que tu vois des gars qui ne ressemblent pas à des basketteurs, alors le respect [que tu éprouves pour eux] se perd automatiquement et, quand tu perds ce respect, tu leur fais des trucs en match que tu n’aurais pas fait si tu les respectais », expliquait dans un premier temps le 35e choix de cette même Draft 2012.
Puis Draymond Green de s’attaquer plus directement, et plus bizarrement, à Andrew Nicholson, donc : « En fait, ce gars ne ressemble pas vraiment à un basketteur. Sa morphologie est bizarre. Bien sûr, je n’ai pas le corps d’Adonis, mais avec sa manière de marcher et de parler, il n’y avait pas moyen que ce gars soit un meilleur basketteur que moi. Donc oui, le voir être drafté avant moi, c’est ce qui m’a vraiment, vraiment énervé. »
« Honnêtement, je vois ça comme une forme de complexe, de manque de confiance en soi »
Forcément, les propos du quadruple champion NBA sont arrivés jusqu’aux oreilles du Canadien, qui lui a répondu cette semaine, sans vouloir rentrer dans son jeu.
« Honnêtement, c’est un peu malheureux d’en arriver là et je vois ça comme une forme de complexe, de manque de confiance en soi », a-t-il déclaré, se moquant également des difficultés de Draymond Green à prononcer correctement le nom de son université de St. Bonaventure. « En fait, je ne savais pas qu’il pensait à moi depuis 11 ans car, moi, je ne pensais pas du tout à lui pour être honnête. »
À la différence de son camarade de la Draft 2012, Andrew Nicholson assure n’avoir aucun problème avec lui.
« La chose la plus malheureuse de cette histoire, c’est que j’ai toujours été content de voir les gars de ma classe de Draft réussir, comme [Anthony] Davis, [Damian] Lillard et évidemment Draymond », ajoute celui qui est parti découvrir l’Asie à la fin de son aventure aux États-Unis. « C’est peut-être juste une histoire d’éducation, mais j’aime voir les autres réussir, qu’ils soient draftés avant ou après moi. C’est juste ma personnalité. Mais c’est un peu décevant de voir quelqu’un ressentir une forme de complexe et de manque de confiance en lui, au point de ne pas vouloir voir un autre réussir et de se demander 11 ans après pourquoi on a été drafté avant lui. »