Parmi les plus importantes satisfactions de la saison passée avec 46 victoires et une accession en playoffs pour la première fois depuis 2018, les Wolves ont aussi secoué le marché des transferts durant l’été, avec le recrutement de Rudy Gobert, pour se donner toutes les chances de capitaliser sur leur exercice 2021/22 réussi.
Si l’arrivée du pivot français est assurément un très gros coup, l’accès au niveau supérieur ne dépendra pas que de lui. La progression collective des Wolves viendra aussi d’une progression en interne, et plus particulièrement des cadres.
En première ligne, celle d’Anthony Edwards.
Brillant l’an passé avec des moyennes de 21.3 points (44.1% aux tirs), 4.8 rebonds et 3.8 passes, et encore plus performant durant la série du premier tour des playoffs face aux Grizzlies avec 25.2 points de moyenne (40.4% derrière l’arc), le natif d’Atlanta est tout proche de l’explosion à titre individuel. Si tout se passe bien, la saison 2022/23 sera pour lui celle de l’entrée dans une nouvelle dimension. En tout cas, il s’est donné les moyens, durant tout l’été, pour y parvenir.
« Je travaille sur absolument tout. À essayer de devenir le meilleur joueur possible. Je veux franchir un cap cette année, pour porter mon équipe le plus loin possible. » a-t-il récemment déclaré, au sujet de ses travaux estivaux. « Je n’ai jamais travaillé aussi dur, et je suis satisfait des résultats actuellement. »
L’importance du travail de l’ombre
Nouvel homme fort des Wolves, le président Tim Connelly est forcément ravi de débarquer dans un club qui tient une telle pépite, dont la progression est si fulgurante. Mais au-delà des exploits du jeune arrière sur le terrain, qui commencent à être bien connus, l’ancien dirigeant des Nuggets a surtout été agréablement surpris par la maturité affichée par « Ant » dans la gestion de son temps « off ».
Particulièrement durant l’intersaison écoulée.
« Pour les jeunes joueurs, aussi talentueux soient-ils, le plus grand défi est souvent de comprendre l’importance d’une routine. De prêter attention à des détails qui peuvent sembler anecdotiques. » a ainsi déclaré Connelly, sur les ondes d’une radio de Minneapolis la semaine passée. « On ne peut pas manger tout le temps ce qu’on veut, ni se coucher à l’heure qu’on veut. Il faut être discipliné dans son approche, aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Et pour un gamin de 21 ans, il est incroyablement mature sur ces sujets là. »
De son côté, Karl-Anthony Towns souligne, à juste titre, l’importance pour « Ant », à l’aube de sa troisième saison dans la ligue, de se familiariser avec les différentes couvertures défensives des équipes adverses. Le All-Star des Wolves a remarqué par le passé que son jeune coéquipier avait parfois été désorienté par les ajustements des défenses adverses à son égard, et prévient que ça ne va pas aller en s’arrangeant.
« Quand je vois la manière dont les équipes adverses l’ont défendu, je sais que ça ne va pas changer du jour au lendemain » glissait « KAT », qui pense néanmoins que les écrans de Rudy Gobert vont lui faciliter la vie. « Il doit comprendre, avec encore plus de justesse, où et comment prendre ses tirs. Mais maintenant que Rudy est là, je pense qu’il est dans les dispositions parfaites pour franchir ce cap que tout le monde attend qu’il franchisse. »
Toujours garder le cap et ne pas se perdre en route
Chouchou de Dwyane Wade et Andre Iguodala, Anthony Edwards a cependant bien conscience qu’il y a encore du chemin à parcourir. Le jeune prodige effleure à peine la surface de son potentiel, et comprend qu’il peut, et doit encore placer le curseur plus haut. Et cela passera par des intersaisons toujours plus studieuses les unes que les autres.
« J’ai le sentiment qu’au bout d’un ou deux ans, je comprendrai vraiment tout ce que je dois faire durant l’été, pour être le meilleur joueur possible » jugeait Anthony Edwards. « Pour l’heure, je suis encore en phase d’apprentissage. Mais tout se passe plutôt très bien. »
En somme, à l’aube d’une troisième saison que tout le monde dans le Minnesota espère être celle de l’explosion, et après un été studieux en ce sens, la fusée Edwards semble parée à décoller pour de bon. Et finalement, malgré le recrutement de Rudy Gobert et la prolongation actée de Karl-Anthony Towns, c’est peut-être bien la progression du premier choix de la Draft 2020 qui sera l’élément-clé de la réussite des Wolves. Plus haut Anthony Edwards ira, plus haut les Wolves iront.
« Nous pensons qu’il peut être un joueur qui transcende notre franchise. Qu’il peut être un des meilleurs joueurs ‘two-way’ de la ligue. C’est beaucoup à supporter pour les épaules d’un si jeune joueur, mais nous avons confiance. Si on ne pensait pas qu’il en est capable, on ne lui donnerait pas tous ces défis. » conclut ainsi Tim Connelly.
Anthony Edwards | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2020-21 | MIN | 72 | 32 | 41.7 | 32.9 | 77.6 | 0.8 | 3.8 | 4.7 | 2.9 | 1.8 | 1.1 | 2.2 | 0.5 | 19.3 |
2021-22 | MIN | 72 | 34 | 44.1 | 35.7 | 78.6 | 0.9 | 3.9 | 4.8 | 3.8 | 2.3 | 1.5 | 2.6 | 0.6 | 21.3 |
2022-23 ☆ | MIN | 79 | 36 | 45.9 | 36.9 | 75.6 | 0.6 | 5.2 | 5.8 | 4.4 | 2.4 | 1.6 | 3.3 | 0.7 | 24.6 |
2023-24 ☆ | MIN | 79 | 35 | 46.1 | 35.7 | 83.6 | 0.7 | 4.8 | 5.4 | 5.1 | 1.8 | 1.3 | 3.1 | 0.5 | 25.9 |
2024-25 ☆ | MIN | 79 | 36 | 44.7 | 39.5 | 83.7 | 0.8 | 4.9 | 5.7 | 4.5 | 1.9 | 1.2 | 3.2 | 0.6 | 27.6 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.