Comme chaque année, Basket USA vous propose une présentation de la saison NBA à venir, franchise par franchise, sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion. Et après les équipes jeunes et en reconstruction comme Orlando, Oklahoma City, Detroit et Houston, place désormais à Cleveland.
Les Cavaliers peinent à sortir des bas-fonds de la ligue depuis le départ de LeBron James en 2018. Après trois saisons compliquées, le recrutement estival et la prolongation de Jarrett Allen doivent enfin servir d’électrochoc. Cette franchise a, sur le papier, le potentiel (surtout offensif) pour gagner plus de 25 matches (19, 19 et 22 ces trois dernières années). Mais pour ça, il va falloir être sérieux et discipliné tout au long de la campagne 2021/22.
Mieux s’organiser avec Ricky Rubio
En récupérant Ricky Rubio, les Cavs ont sûrement réalisé une bonne affaire. Car avec le meneur de jeu espagnol, J.B. Bickerstaff possède un véritable chef d’orchestre et un passeur né. Ça ne peut pas faire de mal à une équipe qui, la saison passée, souffrait pour trouver des bons shoots à 3-pts ou simplement marquer des points.
De plus, cela peut aider Darius Garland, qui aura un sacré professeur à observer, mais surtout Collin Sexton, toujours critiqué pour ses choix douteux et sa tendance à trop garder le ballon. Comme Donovan Mitchell et Devin Booker avant lui, l’arrière va profiter de la cohabitation avec un meneur de jeu altruiste et expérimenté. Là aussi, ça ne peut que lui faire du bien.
Avec Darius Garland et Ricky Rubio, voire Kevin Pangos si ce dernier arrive à grappiller quelques minutes, Jarrett Allen et Evan Mobley auront des éléments parfaits pour jouer le « pick-and-roll » et cela devrait offrir des solutions offensives à un groupe qui en cherchait depuis longtemps.
Construire une attaque efficace
Peu dangereux à 3-points (le pire pourcentage de réussite en 2020/21, avec 33%, ndlr), les Cavaliers ont affiché des limites inquiétantes la saison passée, en attaque. Si c’était beaucoup mieux avec Jarrett Allen, plus énergique qu’Andre Drummond, et qu’un joueur comme Isaac Okoro s’est parfois montré, le résultat global fut très décevant. Le recrutement estival doit permettre de corriger cela.
Car, outre Ricky Rubio, les arrivées de Lauri Markkanen et Evan Mobley, considéré comme le meilleur intérieur de la Draft 2021, vont apporter du poids et des points aux rotations de J.B. Bickerstaff. Critiqué, le coach aura davantage d’options offensives et c’est à lui d’installer une attaque plus tranchante et équilibrée, qui peut alterner présence à l’intérieur et réussite à l’extérieur.
Il y a le potentiel pour mettre ça en place, surtout si Kevin Love, la grande inconnue de cette saison (partira, partira pas ?) retrouve un niveau acceptable, comme titulaire ou comme remplaçant.
La défense, une obligation
Depuis son arrivée sur le banc des Cavaliers, J.B. Bickerstaff n’a jamais cessé de mettre l’accent sur la défense. Il veut transformer son équipe en formation féroce et bagarreuse. C’est un peu le message pour toutes les franchises en reconstruction mais, pour l’instant, ce n’est pas une réussite dans l’Ohio. Et ce n’est pas Lauri Markkanen qui va aider dans ce domaine…
Jarrett Allen ne va pas pouvoir tout compenser tout seul et Isaac Okoro ne peut pas encore se démultiplier. Le piège sera alors, si l’attaque tourne bien, de relâcher le pied de l’accélérateur en défense ou de voir certains ne pas faire totalement les efforts. Vu leur effectif, qui manque de spécialistes, les Cavaliers ne peuvent pas se le permettre.
Et comme souvent, c’est peut-être même d’abord grâce à leur défense que les Cavs pourront ensuite se libérer pleinement offensivement, en s’offrant des transitions pour justement bénéficier à des joueurs comme Lauri Markkanen, Denzel Valentine, Isaac Okoro ou Evan Mobley.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Evan Mobley (Draft), Ricky Rubio (Wolves), Lauri Markkanen (Bulls), Denzel Valentine (Bulls), Kevin Pangos (Zénith).
Re-signatures : Jarrett Allen.
Départs : Taurean Prince (Wolves), Larry Nance Jr. (Blazers).
LE JOUEUR À SUIVRE : LAURI MARKKANEN
Et si c’était lui, la clé de la réussite des Cavaliers cette saison ? C’est peut-être trop lui en demander, mais Lauri Markkanen (24 ans) est indubitablement attendu au tournant. Après des années à Chicago aussi frustrantes qu’intrigantes, le Finlandais manque de références. Il a du talent plein les mains mais ne l’a montré que sur de courtes séquences.
Quand il est agressif et impliqué offensivement, il est bon, voire même très bon. Mais parfois trop en retrait face à Zach LaVine et également trop souvent blessé, il n’a pas pu réellement s’exprimer chez les Bulls. D’où sa fin de parcours en eau de boudin dans l’Illinois.
On l’a dit, les Cavs possèdent d’énormes difficultés à 3-points, pour trouver le chemin du panier même, et le jeune intérieur fuyant est capable de les soulager dans ce domaine. L’envie de se relancer et une pression moins forte dans l’Ohio, puisque Cleveland a moins d’ambitions pour l’instant que Chicago, suffiront-elles ? En tout cas, Lauri Markkanen et sa nouvelle équipe sont faits pour s’entendre, puisqu’ils ont le même objectif : décoller.
MOYENNE D’ÂGE : 25 ans
MASSE SALARIALE : 131.9 millions de dollars (16e sur 30)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Attendues, les recrues font du bien à Cleveland. Avec Ricky Rubio, Lauri Markkanen et Evan Mobley, tout devient plus facile et, grâce à ce joli mélange, Darius Garland et Collin Sexton épurent enfin leur jeu. Dans l’Ohio, le Finlandais évite les pépins physiques, joue libéré, réalise une bonne saison (la meilleure de sa carrière). Mieux encore : il est souvent précieux dans le « money time ». Preuve de son renouveau.
D’autre part, Kevin Love, finalement échangé rapidement, le vestiaire semble beaucoup plus serein et sain. Le coach J.B. Bickerstaff parvient rapidement à installer une hiérarchie claire et définie dans son groupe. Malgré quelques défaites concédées en route, les Cavaliers restent dans la course pour le « play-in » jusqu’au bout.
Il y a enfin un véritable projet qui voit le jour à Cleveland depuis le départ de LeBron James et il ne manque d’ailleurs pas grand-chose à cette formation aussi ambitieuse que prometteuse pour espérer s’installer dans le Top 8 de la conférence Est.
LE PIRE SCÉNARIO
Très vite, il apparait que ce groupe est totalement déséquilibré. Impossible pour Cleveland de se débarrasser de Kevin Love, qui grogne de plus en plus, alors que ça bloque le développement de Lauri Markkanen et Evan Mobley. Pire : les rumeurs de transfert autour de Collin Sexton ont également émoussé le lien, déjà tendu, entre l’arrière et ses coéquipiers.
Dans ce contexte, c’est bien compliqué pour J.B. Bickerstaff de mettre en place des rotations équilibrées, d’autant que les blessures (Denzel Valentine et Lauri Markkanen, encore eux) se rajoutent à la problématique…
Offensivement, c’est toujours brouillon. Aucun joueur n’est vraiment efficace sans ballon et chacun veut faire le show dans son coin. Sans parler de la défense, qui ne suit pas du tout, Jarrett Allen et Isaac Okoro se débattant dans le vide. Comme la saison passée, la tension monte entre les joueurs et elle éclate sur les parquets. Le plus inquiétant, c’est que le développement des nouveaux, comme Evan Mobley, est aussi à l’arrêt.
Dans des bons soirs, il y a quelques victoires notables, avec des performances individuelles de choix, mais l’ensemble est très décevant et la franchise commence déjà à penser à la Draft après seulement quelques semaines de compétition. Bis repetita dans l’Ohio…
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Orlando | 14 – Detroit | 13 – Cleveland | 12 – … | 11 – … |
10 – … | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Oklahoma City | 14 – Houston | 13 – … | 12 – … | 11 – … |
10 – … | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |