Washington a des ressources

Nous les premiers, on pensait que les Wizards allaient vivre une première moitié de saison cauchemardesque. La faute à Gilbert Arenas, indisponible pour au moins trois mois en raison d’une opération au genou.

Mais ce qu’on avait sous-estimé, c’est l’esprit de groupe et la qualité du roster de Washington. Aujourd’hui 2eme de la Southeast division, 5eme de sa conférence, et vainqueur de Miami (104-91), l’équipe de la capitale gère parfaitement l’absence de son leader, et la cohérence de son jeu la met à l’abri d’un gros passage à vide.

Pour en arriver là, Eddie Jordan peut remercier Caron Butler. Déjà All-Star, l’ancien joueur du Heat et des Lakers est tout simplement l’un des meilleurs ailiers de la ligue. Leader de sa formation dans une demi-douzaine de catégories statistiques, Butler est aussi un vrai leader. Il montre l’exemple et forcément, ça déteint sur ses coéquipiers.
Ses stats : 22.8 pts, 6.9 rbds, 3.7 pds, 2 ints et 46% à 3 pts.

Aux côtés de Butler, Antawn Jamison est aussi à son meilleur niveau. Une véritable assurance tous risques avec les 20 pts et 10 rbds qu’il apporte à chaque rencontre.

Derrière ces deux-là, la bonne surprise vient de Brendan Haywood. Oui, l’ancien Tar Heel s’est bougé les fesses et il réalise sa meilleure saison chez les pros. Avec ses 10 pts, 7.7 rbds et 1.9 ct/m, il est aujourd’hui indispensable aux Wizards. Peut-être l’absence d’Etan Thomas, son ennemi juré, l’a libéré…

Pour remplacer Gilbert Arenas dans le cinq de départ, Eddie Jordan n’a pas pris de risque. Il fait confiance à l’expérimenté Antonio Daniels. L’ancien Spur est parfait pour débuter les rencontres et mettre en valeur le duo Butler-Jamison.

Enfin, le cinq est complété par l’éternel espoir DeShawn Stevenson. L’ancien Jazz n’est pas au mieux malgré ses 26 pts d ecette nuit face au Heat. Maladroit et peu inspiré, il aurait pu profiter de l’absence d’Arenas pour devenir l’arme extérieure numéro 1. Pour le moment, sa méforme n’est pas trop grave et il est capable de quelques coups d’éclat.

Un mot sur le chouchou du Verizon Center, un certain Nick Young. C’est le joker de l’équipe. Un véritable boute-en-train, hyper spectaculaire. Arenas l’appelle « Little Zero ». La presse l’a surnommé « Bean Burrito ». Le gamin est sans complexe et Washington avait besoin d’un joueur imprévisible comme lui.

Et puis, Andray Blatche est toujours là. Il est en nette progression (7 pts, 5 rbds, 1.9 ct/m) mais sur ce qu’on a vu, il est toujours irrégulier. Un vrai casse-tête pour un coach mais le garçon n’a que 21 ans et il semble, pour le moment, sur la bonne voie.

Enfin, il y a Roger Mason. Pour Eddie Jordan, c’est le Most Improved Player de l’équipe. Rien que ça! Cet arrière complet tourne à 5 pts de moyenne, dans l’ombre d’Antonio Daniels. Il s’était fait connaître cet été en refusant un contrat de trois ans avec San Antonio! Au lieu de ça, il a préféré rempiler pour une saison avec les Wizards. Sur les quatre derniers matchs, il tourne à 13 pts de moyenne.