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Alperen Sengun, la nouvelle pépite du basket turc

Sorti de nulle part, ou en tout cas clairement pas attendu à pareille fête, Alperen Sengun est la nouvelle pépite du basket turc. Qui fait saliver pas mal de franchises NBA…

Il y a un an, Alperen Sengun (2m08, 18 ans) était encore un total inconnu. Certes présent dans les sélections de jeunes en Turquie, l’imposant intérieur n’apparaissait pas sur les radars des scouts NBA…

C’est toute autre chose depuis quelques mois alors qu’il écrase tout sur son passage dans le championnat turc, tournant à des moyennes vertigineuses pour son âge. Regardez plutôt : 19 points, 9 rebonds, 2 passes par match pour une évaluation de 27 en 28 minutes de jeu.

A 18 ans, il écrase tout en Turquie !

Deuxième meilleur scoreur, deuxième meilleur rebondeur (derrière le tricolore Mam Jaiteh) et meilleure évaluation de la Ligue Turque, à 18 ans seulement, et pour sa deuxième saison en première division, Alperen Sengun a basculé dans une autre dimension depuis sa signature au Besiktas lors de la dernière intersaison.

Une autre raison essentielle de son explosion est sa transformation physique. À l’instar d’un jeune Marc Gasol, que l’on surnommait assez explicitement le « gros burrito », mais aussi de Jokic évidemment, Alperen Sengun avait besoin d’un petit régime pour devenir un vrai joueur d’impact. Passé de 122 à 109 kilos ces deux dernières années, en limitant notamment les sucreries, il est logiquement plus rapide, plus tonique, plus explosif.

Il s’est récemment fait plaisir avec un dunk 360° en plein match, et a notamment réussi plusieurs claquettes dunks et alley-oops somme toute très spectaculaires en Turquie cette saison. Ce qu’il ne pouvait pas se permettre de faire en compétitions de jeunes, quand il était plus « tonneau » que « tonique »…

Un ancien nageur comme Tim Duncan

« Cette saison, on nous a donné une grande opportunité. Je savais que je devais la saisir », expliquait-il sur Eurohoops. « Il y avait la pandémie mais on a aussi bien travaillé cet été. On avait un coach individuel, on a bien bossé avec lui. J’ai travaillé dur depuis cet été car je savais que c’était une chance pour moi. Par rapport au début de saison, quand je ne pouvais pas aller où je veux sur le terrain, je me sens plus fort physiquement. Je veux travailler encore plus dur pour progresser. »

Comme un certain Tim Duncan, le jeune Alperen avait d’abord commencé dans les bassins, choisissant la natation dans sa ville natale de Giresun. Mais, à huit ans, il a basculé vers le basket pour faire comme son grand frère. Passé pro à 16 ans, Alperen Sengun a rapidement pris le pli, tournant à 11 points, 7 rebonds en 21 minutes de jeu pour sa première saison professionnelle à Bandirma, en deuxième division.

L’année suivante, à 17 ans donc, il découvre l’élite turque, toujours à Bandirma, et dans un rôle évidemment moindre, il apporte tout de même 5 points, 4 rebonds en 13 minutes.

Les fans français (et particulièrement béarnais) s’en souviennent peut-être, car il avait scoré 20 points dans une victoire au Palais des Sports de Pau en coupe d’Europe, dont 5/8 aux tirs et 10/11 aux lancers.

Entre Kevin Love et Nikola Jokic ?

Comparé à Kevin Love pour leur corpulence similaire au même âge, mais aussi pour leurs qualités offensives et également leur défense suspecte par John Hollinger de The Athletic, Alperen Sengun a en tout cas un don pour le basket. Scoreur facile au poste bas, il a des mains en or et un toucher soyeux, mais également un « nez » pour le rebond, comme son compatriote des Blazers, Enes Kanter. « J’ai comme un sixième sens pour le rebond », confirme-t-il. « Quand un shoot part, je sais où la balle va atterrir. Je suis la balle vraiment bien, j’ai un bon sens du rebond qui est inné. »

Déjà adepte du petit tir en crochet, des deux mains, au poste bas, il est également capable de mystifier les défenses adverses par sa vision du jeu et sa qualité de passe. Ce n’est évidemment pas sans rappeler un joueur NBA, européen, qui brille en ce moment, peut-être en route vers le trophée de MVP, un certain Nikola Jokic.

« Je regarde Nikola Jokic et je veux vraiment jouer dans le même style que lui », affirmait récemment Alperen Sengun sur ESPN. « Les tirs à reculons, les mouvements au poste bas. En général, j’étudie son jeu. Certaines personnes disent que j’ai des mouvements similaires à ceux de Jokic. (…) J’aime bien les Nuggets parce qu’ils jouent un basket très collectif. Je prends Jokic comme modèle de ce type de jeu. J’aimerais bien jouer dans une équipe comme ça. »

Le rêve ? Jouer avec LeBron James !

Talent précoce à l’ascension fulgurante, Alperen Sengun se voit effectivement partir pour l’Amérique dès la fin de saison. Sa production historique en Europe en fait forcément un prospect à part. Cette saison, il s’est notamment fendu de performances marquantes, comme 21 points et 7 rebonds face au Fenerbahçe et Jan Vesely. Il a aussi réussi un match à 23 points à 8/9 aux tirs pour battre Ormanspor, et un autre encore plus impressionnant à 31 points (à 11/12 à 2-points), plus 10 rebonds, 3 passes, 2 interceptions et 2 contres face à Buyukcekmece à la fin avril.

Appelé en sélection turque, pour un match sous haute pression de qualification au prochain Euro, le jeunot n’a pas déçu non plus avec un double-double pour venir à bout de la Suède de Jonas Jerebko, avec 24 points et 12 rebonds en février dernier. Bref, Alperen Şengün a beau être tout jeune, il a déjà démontré qu’il était largement au niveau sur la scène européenne. Du coup, il pense à la suite…

« Je rêve d’aller en NBA depuis le début de la saison. Je vais faire les préparatifs nécessaires pour aller en NBA dès que la saison se termine. Je suis impatient. J’espère que ça se passera bien pour moi, je vais travailler dur. Jouer avec LeBron James est le rêve de tout le monde, mais je n’ai pas d’équipe particulière en tête parce que je ne veux pas me concentrer sur ça. Je ne veux pas être déçu si je veux vraiment atterrir quelque part et ça ne se passe pas comme ça. Toutes les équipes m’iraient. Je ne veux en tout cas pas y aller pour rester sur le banc. Je veux y aller tôt et progresser. Je veux progresser physiquement et aussi dans mon jeu. »

Mehmet Okur comme mentor

C’est surtout défensivement qu’Alperen Sengun reste encore un mystère. Assez lent et pas forcément très grand pour un intérieur, dans les standards NBA (son envergure plafonne à 2m13), le jeune intérieur turc est souvent mis à mal sur les pick & roll. Encore très vert de ce côté du terrain, n’ayant pas nécessairement besoin de faire beaucoup d’efforts pour rivaliser dans les équipes de jeunes, il a énormément de pain sur la planche.

Mais ça n’est pas forcément rédhibitoire car il a de bons instincts, aussi bien offensivement que défensivement. En fait, il défend pour le moment surtout sur ses intuitions et sa lecture de ses adversaires. Avec presque 2 interceptions sur une projection de 40 minutes, il prend des risques en défense, mais il a aussi un bon timing au contre.

« Il y a bien sûr des aspects que je veux améliorer en défense. Je ne dois me satisfaire de rien. Je dois aussi faire plus en attaque. J’ai des lacunes partout mais je travaille dessus. »

Évidemment perfectible, Alperen Sengun est en tout cas la grosse cote de la prochaine Draft NBA en provenance du Vieux Continent. Personne ne le voyait vraiment arriver aussi vite, aussi fort et aussi haut dans les « mock drafts ». Mais le gamin de Giresun, petit port tranquille sur la Mer Noire, se voit bien voguer vers l’outre-Atlantique.

Avant ça néanmoins, il veut à nouveau retrouver un de ses mentors, son compatriote et ancien All-Star NBA (le seul joueur turc à l’avoir été), Mehmet Okur. « J’ai eu l’opportunité de travailler avec Mehmet Okur, ce qui m’a été très précieux. Je lui parle depuis deux ans déjà et je voulais vraiment le rencontrer pour travailler avec lui avant d’aller en NBA, avant de participer à la Draft. Ça m’a surpris qu’il vienne à Istanbul. On a discuté et travaillé. On a un fait quelques séances particulières d’entraînement. On est encore en contact. On devrait encore travailler cet été. Avant d’aller en NBA, je veux le revoir. C’était une super expérience et je veux le refaire. On va travailler dur. Si la saison se termine tôt et qu’il vient, ce sera avant de rejoindre l’équipe nationale. J’adorerais travailler avec lui à nouveau. »

Au même titre que Josh Giddey l’arrière australien, Usman Garuba la panthère du Real ou encore Filip Petrusev, voire Roko Prkacin et Rokas Jokubaitis, Alperen Sengun sera sans aucun doute un des plus hauts prospects internationaux de la prochaine Draft NBA. Il pourrait bien atterrir dans le Top 15 et donc faire partie des « lottery picks ». Pour un garçon dont on évoquait à peine le nom il y a six mois, c’est déjà un bel exploit…

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