Récemment passé d’un « two-way contract » à un contrat NBA à plein temps, Moses Brown est clairement une des révélations de cette deuxième partie de saison.
Promu chez le Thunder après avoir écrabouillé la concurrence dans la « bulle » de G-League, Moses Brown a tout simplement été propulsé dans le cinq majeur de la franchise d’Oklahoma City, et ce, après avoir passé une saison complètement anonyme entre les Blazers et les Texas Legends l’année précédente…
« Il faut rester concentré sur la tâche à accomplir »
« Quand tu es un jeune basketteur qui arrive, il y aura forcément des hauts et des bas », avance-t-il sur le site du Thunder. « Il faut simplement développer sa capacité mentale pour les traverser et la dureté mentale pour voir le bout du tunnel et voir l’objectif final et peu importe ce qui arrive, continuer à avancer. Grâce à cette mentalité, j’ai pu traverser des situations qui n’étaient pas favorables. Il faut rester concentré sur la tâche à accomplir. »
Auteur d’un match à 20 points, 16 rebonds et 5 contres dès la mi-mars à Chicago, ce qui l’a bien sorti de l’anonymat, Moses Brown a ensuite continué sa moisson avec quatre autres double-double sur le mois de mars.
« Il joue avec beaucoup de confiance. Il comprend ce qu’il a à faire », précisait alors Al Horford. « Le plus important pour lui est de continuer à s’affirmer. »
Pour son 16e match avec OKC, face aux Celtics donc, Moses Brown a effectivement sorti le grand jeu avec un double « double-double » à 21 points et 23 rebonds en 33 minutes… soit autant de minutes que sur sa saison rookie à Portland. Au passage, il a égalé un record de franchise aux rebonds, précédemment établi par Steven Adams, tout en devenant le 6e joueur de l’histoire de la franchise à réaliser un double « double-double ».
« Je suis simplement un joueur qui joue dur et qui fait tout ce qu’on lui demande de faire. Je suis vraiment impliqué dans le jeu car c’est ce que j’adore faire. Je ne me vois vraiment pas faire autre chose. Je ne dis pas que je ne pourrais pas mais je ne veux pas, tout simplement. »
Natif de New York, Moses Brown a suivi un cursus somme toute prometteur, d’abord au lycée Archbishop Molloy High School, où Kenny Smith et Kenny Anderson ont notamment fait leurs classes. Il a ensuite traversé les Etats-Unis, dans les pas de Kareem Abdul-Jabbar, qui lui aussi avait fait le voyage du Queens à UCLA.
« Je travaille dur et je ne me cherche aucune excuse »
Même s’ils mesurent 2m18 tous les deux, la comparaison s’arrête là entre les deux pivots, puisque le jeune Moses Brown quittera les Bruins, sans être drafté, après une saison seulement… Élevé par son père qui travaillait sur des chantiers, il a appris la valeur du travail très jeune.
« Mon père a été une influence très importante parce il m’a dit que je pouvais obtenir tout ce que je voulais dans la vie à condition de travailler dur. Je l’ai vu le faire, jour après jour, et je me suis rendu compte que c’était vrai car je le voyais le faire tous les jours. J’ai amené cette philosophie dans mon basket après ce que j’ai appris de mon père qui est vraiment ma principale influence et inspiration. Je travaille dur et je ne me cherche aucune excuse. »
À 11 points et 11 rebonds de moyenne depuis la coupure du All-Star Game, date à laquelle il a pris possession de la raquette d’OKC, Moses Brown est certes en perte de vitesse actuellement (comme son équipe qui a perdu 6 de ses 7 dernières rencontres), avec notamment un match à seulement 1 point et 7 rebonds dans un large revers à Phoenix le weekend dernier, mais il continue son petit bonhomme de chemin, malgré les difficultés.
« Il est très à l’écoute », ajoute Kenrich Williams. « Il prend tous les conseils à cœur et il les met en application en match. C’est vraiment la meilleure qualité possible pour un joueur comme Mo qui essaye de s’imposer dans la Ligue. Il doit être prêt à être coaché. »
Avec sa verticalité et sa vitesse, Moses Brown ne manque que de répétitions et d’expérience sur les planches. Et ses deux, voire trois, prochaines années de contrat seront alors rapidement garanties par le Thunder.
Moses Brown | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2019-20 | POR | 9 | 4 | 40.0 | 0.0 | 37.5 | 0.3 | 1.2 | 1.6 | 0.1 | 0.8 | 0.1 | 0.3 | 0.1 | 1.2 |
2020-21 | OKC | 43 | 21 | 54.5 | 0.0 | 61.9 | 3.6 | 5.3 | 8.9 | 0.2 | 2.2 | 0.7 | 1.0 | 1.1 | 8.6 |
2021-22 * | All Teams | 40 | 9 | 59.3 | 0.0 | 59.7 | 1.0 | 2.4 | 3.4 | 0.0 | 1.3 | 0.2 | 0.5 | 0.4 | 4.3 |
2021-22 * | DAL | 26 | 7 | 54.0 | 0.0 | 62.8 | 0.6 | 1.7 | 2.3 | 0.0 | 1.1 | 0.1 | 0.5 | 0.3 | 3.1 |
2021-22 * | CLE | 14 | 13 | 63.8 | 0.0 | 55.2 | 1.6 | 3.6 | 5.3 | 0.0 | 1.8 | 0.3 | 0.4 | 0.5 | 6.4 |
2022-23 * | All Teams | 36 | 8 | 63.5 | 0.0 | 45.8 | 1.6 | 2.3 | 3.9 | 0.1 | 1.1 | 0.1 | 0.4 | 0.4 | 4.3 |
2022-23 * | LAC | 34 | 9 | 63.5 | 0.0 | 45.8 | 1.7 | 2.4 | 4.1 | 0.1 | 1.1 | 0.1 | 0.4 | 0.4 | 4.6 |
2022-23 * | BRK | 2 | 3 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.5 | 0.5 | 0.5 | 0.0 | 0.0 |
2023-24 | POR | 22 | 9 | 50.8 | 0.0 | 29.0 | 1.7 | 2.2 | 3.9 | 0.3 | 1.2 | 0.2 | 0.5 | 0.3 | 3.4 |
2024-25 * | All Teams | 13 | 9 | 69.4 | 0.0 | 72.7 | 0.9 | 2.5 | 3.4 | 0.2 | 1.3 | 0.5 | 0.8 | 0.3 | 5.8 |
2024-25 * | IND | 9 | 5 | 65.0 | 0.0 | 60.0 | 0.4 | 1.0 | 1.4 | 0.0 | 0.7 | 0.2 | 0.7 | 0.1 | 3.2 |
2024-25 * | DAL | 4 | 18 | 72.4 | 0.0 | 83.3 | 2.0 | 5.8 | 7.8 | 0.5 | 2.8 | 1.0 | 1.2 | 0.8 | 11.8 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.