On envisageait un début de saison morose pour le Jazz suite au désir d’Andreï Kirilenko d’être transféré. Mais tout semble être rentré dans l’ordre.
AK47 a retrouvé ses qualités d’All Around Player et c’est tout Utah qui sourit. Enfin, tout Utah sourit… Tout le monde sauf Jerry Sloan qui n’a même pas esquissé le moindre rictus après la démonstration des siens face aux Kings (117-93).
« Regardez ce qu’il y avait en face! Il manquait trois joueurs importants à Sacramento » lâche-t-il lorsqu’on l’interroge sur la perf’ de ses joueurs.
N°1 de la division Northwest avec notamment quatre succès de rang, le Jazz démarre donc la saison en trombe avec un collectif aussi huilé que l’an passé et de l’expérience en plus.
A la baguette, Deron Williams nous apparaît comme encore plus costaud que l’an passé. Il a pris en volume mais il est surtout plus fort dans tous les domaines. Ses stats parlent pour lui : 19.8 pts, 10 pds, 3.1 rbds, 51% aux tirs et 46% à 3 pts. Des chiffres dignes de son illustre prédécesseur, John Stockton.
Dans le rôle de Karl Malone, Carlos Boozer n’est pas mal non plus. Le voilà avec 7 double double en huit matchs et ses moyennes de 26.3 pts et 12.3 rbds/m en font un sérieux candidat au titre de meilleur joueur du mois.
Défaut commun à cet incroyable tandem : les balles perdues. Ils en perdent, à eux deux, 7 par match!
A leurs côtés, Kirilenko est là pour noircir les colonnes de la box score. Face aux Kings, ça donne 15 pts, 8 rbds, 8 pds et 3 cts. « Il pourrait faire un triple double par soir » s’enthousiasme Boozer au sujet de son équipier.
Derrière ce trio All-Star, un joueur explose. Il ne s’agit ni de Mehmet Okur, ni de Paul Millsap. C’est en fait, Ronnie Brewer, n°2 de la ligue aux interceptions.
Cet arrière-ailier ultra-rapide a remplacé Derek Fisher dans le cinq de départ et il apporte une touche athlétique dans le jeu collectif de Utah.
Candidat au titre de Most Improved Player s’il continue comme ça, il tourne à 15 pts de moyenne, contre 4.6 pts/m lors de son année de rookie.