New Orleans – Portland : Carl Landry, le facteur X

Sans leur roi David, les Hornets ne sont pas à l’West.

Les Frelons continuent de bourdonner, même privés de leur ailier: troisième victoire sur les quatre derniers matches pour le phalanstère de Monty Williams. Une balle perdue d’Andre Miller à 13 secondes du buzzer offre un succès important à CP3 et sa bande, qui chipent la 6e place des Blazers (95-91).

Carl Landry confirme qu’il a l’étoffe d’un starter, compilant désormais 21,3 pts et 7,3 rbds en trois rencontres depuis la blessure de West.

« Si on peut continuer comme ça jusqu’au bout, je serais ravi« , s’enthousiasme Williams, rassuré sur la solidité d’un collectif béton mercredi soir.

« Le costume à prendre est très large et notre réponse doit être collective. On doit continuer de s’aider les uns, les autres car nous ne sommes pas encore en playoffs. Moi, je fais ce que je peux, en espérant que ça sera encore mieux dans les prochains matches. »

Carl Landry a la modestie du Wisconsin. Elle en serait même ennuyante, car l’ancien Rocket fait bien mieux que de bricoler pour compenser l’absence de David West. Il est impérial, à l’image de sa sortie à 21 pts face à LaMarcus Aldridge et Gerald Wallace. Mais comme l’énonce si bien l’ailier-fort de Nola, le « nous » revêt ses plus beaux apparats dans l’adversité d’une blessure sur le papier rédhibitoire à toute ambition ultérieure.

Car si CP3 (12 assists) et Emeka Okafor (15 pts, 10 rbds) et Marco Belinelli (16 pts, 4/5 à trois points) ont fait le métier et assumé leur statut, la différence est venue du banc pour les Hornets, en la personne de Willie Green. L’arrière-shooteur déclenche le 16-4 fatal aux Blazers dans le quatrième quart-temps, tandis que les esprits s’échauffent après un début de bagarre entre Rudy Fernandez et Jarrett Jack.

Auteur de 10 pts dont un dunk une main de haute voltige lors de la série salvatrice, Green fait fructifier les 9 ballons perdus de Portland. Chris Paul (45 minutes jouées mercredi) peut être satisfait, non sans rendre hommage à son coach, d’une intensité déjà estampillée playoffs sur son banc.

« On a montré beaucoup de courage ce soir. On a vu la personnalité du coach et on lui a montré du caractère. Il est tout le temps là à se battre pour nous, à nous soutenir en parlant beaucoup depuis le banc. C’est le genre de coach qui mettrait un maillot et viendrait vous aider s’il le pouvait. Gagner ce match face à une équipe qui était son ancienne maison, est quelque chose de spécial.« 

L’ancien assistant de McMillan grille la politesse à son ex-mentor au classement de la conférence, avec le même bilan.

La fin de saison s’annonce « hot, hot, hot » comme un tube de Mighty Arrow.