Après son tweet polémique, Daryl Morey a pensé que sa carrière était terminée

Si la pandémie de Covid-19 est venue tout bousculer en 2020, il ne faudra pas oublier que la saison passée avait déjà bien mal commencé pour la NBA. En octobre 2019, avec un simple tweet de soutien aux manifestants de Hong Kong, Daryl Morey, alors GM des Rockets, avait provoqué une guerre froide entre la ligue et l’Empire du milieu.

Cette crise diplomatico-sportive avait coûté cher à la NBA, car la Chine représente 10% de ses revenus. On estime environ à 200 millions de dollars les pertes liées au boycott des Rockets et des matches à la télévision chinoise dans les semaines et mois qui ont suivi.

Daryl Morey fut donc à l’origine d’un incident très important à l’époque, mais désormais un peu plus mineur au regard des conséquences économiques de plusieurs mois de pandémie. Néanmoins, ces mois de crise ont laissé des traces chez le nouveau président des Sixers.

« Ces douze derniers mois, j’ai connu des moments où j’ai pensé que je n’allais jamais retravailler en NBA, pour des raisons que j’étais prêt à accepter », explique-t-il à ESPN. « Mais j’adore travailler, j’aime ce que je fais et je ne voulais pas que cela arrive. »

Au plus fort de la tempête, les critiques ont été nombreuses, LeBron James avait par exemple pris la parole pour dénoncer ce tweet, estimant que le dirigeant « n’était pas bien informé sur la situation ». Mais ça ne s’est pas arrêté là. Des menaces auraient aussi été proférées et Daryl Morey a alors eu peur pour la sécurité de sa famille.

« J’étais réellement inquiet », confie-t-il. « Heureusement, j’ai pu compter sur plusieurs personnes qui m’ont aidé à gérer tout ça, et j’ai pu retrouver un certain niveau de sécurité. Mais j’étais profondément inquiet. On ne souhaite jamais que le deuxième pays du monde soit en colère contre vous. Si on peut l’éviter, c’est mieux. »