Sans trop de surprise, Andrew Bogut (9.6 points et 8.7 rebonds de moyenne en carrière) va entamer un nouveau chapitre de sa vie, à tout juste 36 ans (il les a eu le 28 novembre). Dans son podcast, le pivot australien a effectivement annoncé refermer celui de son aventure de basketteur professionnel. Entre 2005 et 2019, le natif de Melbourne a successivement porté les couleurs des Bucks, des Warriors, des Mavericks, des Cavaliers et des Lakers, avant de retourner dans son pays d’origine, aux Sydney Kings, en 2018. Depuis, il était revenu brièvement à Golden State afin d’y disputer la fin de l’exercice 2018-19.
Drafté en 2005, l’intérieur australien restera comme l’un des 11 joueurs non-Américains sélectionnés en première position lors de la Draft, avec Mychal Thompson, (H)Akeem Olajuwon, Michael Olowokandi, Yao Ming, Andrea Bargnani, Anthony Bennett, Andrew Wiggins, Karl-Anthony Towns, Ben Simmons et Deandre Ayton. Il restera également comme un élément majeur de ces Warriors des années 2010.
Car son arrivée à Golden State en mars 2012, en échange de Monta Ellis, est effectivement considérée comme l’un des points de départ de la dynastie de la franchise de la baie d’Oakland, apportant à cette dernière l’assise défensive qui lui manquait. Preuve en est, avec Andrew Bogut en tour de contrôle, les Warriors n’ont jamais raté les playoffs et n’ont cessé de progresser saison après saison, passant de 23 à 73 victoires entre 2012 et 2016.
Congrats & thank you to @andrewbogut on an amazing career. We couldn't have asked for a better fit at the center spot- a dominant defender who owned the paint, a brilliant passer/screener who blended perfectly with Steph&Klay, and a player with incredible feel. Well done Boges!
— Steve Kerr (@SteveKerr) December 1, 2020
Élément déclencheur de la dynastie des Warriors
Associé à Draymond Green à cette époque, l’Australien formait surtout l’une des raquettes les plus redoutées du pays, dans le secteur défensif. En témoigne son apparition dans la « All-Defensive Second Team » en 2014-15. Parfait poseur d’écrans et solide contreur (1.5 contre de moyenne en 706 matchs, dont un titre de Meilleur contreur de la Ligue en 2010-11), le « Boomer » était également un joueur habile de ses mains, bon passeur pour son poste et capable de scorer avec aisance en cas de besoin.
Sur le plan personnel, la meilleure campagne d’Andrew Bogut a eu lieu en 2009-10, bouclant ce fameux exercice avec 15.9 points, 10.2 rebonds et 2.5 contres de moyenne, chez les Bucks. Cette année-là, ses performances lui avaient carrément valu de figurer dans la « All-NBA Third Team ». Il n’aura malheureusement jamais réitéré cet exploit, des blessures le freinant ensuite dans son élan.
Quant au sommet collectif de la carrière de l’ancien élève de la fac d’Utah (son maillot est d’ailleurs retiré là-bas), il est évidemment intervenu chez les Warriors. Dans la peau d’un titulaire, sous les ordres de Steve Kerr, il y a effectivement remporté son seul titre, en 2015.
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