Depuis quelques temps, on entend de plus en plus que seules les équipes présentes sur les gros marchés américains ont une chance de remporter le titre NBA. Les récents titres des Lakers ou le transfert forcé de Carmelo Anthony à New-York semble accréditer la thèse.
Pourtant, le site Sports Media Watch a tenté d’analyser le lien entre taille du marché et résultats sportifs. Et, comme il le démontre, tout n’est pas si évident.
Pour ce faire, c’est le nombre de foyers disposant de téléviseurs qui est pris en compte. Ce n’est pas le seul argument qui définit un marché, mais il permet de plutôt bien situer les choses en évaluant la taille globale de celui-ci.
Ce qui frappe d’abord, c’est que sur les 29 équipes situées aux Etats-Unis, 22 se trouvent dans les 25 plus gros marchés télévisuels du pays. Logique, il faut des fans pour faire vivre une franchise.
# | Marché | Nombre de foyers équipés d’un téléviseur | Equipe | Bilan |
---|---|---|---|---|
1
|
New York |
7.515M
|
Knicks |
34-29
|
Nets |
20-43
|
|||
2
|
Los Angeles |
5.667M
|
Lakers |
46-19
|
Clippers |
25-40
|
|||
3
|
Chicago |
3.503M
|
Bulls |
45-18
|
4
|
Philadelphia |
3.016M
|
Sixers |
33-31
|
5
|
Dallas-Ft. Worth |
2.595M
|
Mavericks |
46-18
|
6
|
SF/Oak/SJ |
2.524M
|
Warriors |
28-36
|
7
|
Boston |
2.460M
|
Celtics |
46-18
|
8
|
Atlanta |
2.407M
|
Hawks |
37-27
|
9
|
Washington, DC |
2.390M
|
Wizards |
16-47
|
10
|
Houston |
2.177M
|
Rockets |
33-33
|
11
|
Detroit |
1.884M
|
Pistons |
23-42
|
12
|
Phoenix |
1.881M
|
Suns |
33-29
|
15
|
Minneapolis-St. Paul |
1.754M
|
Timberwolves |
16-50
|
16
|
Miami-Ft. Lauderdale |
1.581M
|
Heat |
43-21
|
17
|
Denver |
1.573M
|
Nuggets |
37-27
|
18
|
Cleveland-Akron |
1.526M
|
Cavaliers |
12-52
|
19
|
Orlando-Daytona |
1.453M
|
Magic |
41-24
|
20
|
Sacramento-Stockton-Modesto |
1.409M
|
Kings |
15-47
|
22
|
Portland |
1.198M
|
Trail Blazers |
37-27
|
23
|
Charlotte |
1.166M
|
Bobcats |
26-38
|
27
|
Indianapolis |
1.106M
|
Pacers |
27-37
|
32
|
Salt Lake City |
954K
|
Jazz |
34-31
|
35
|
Milwaukee |
901K
|
Bucks |
25-38
|
37
|
San Antonio |
845K
|
Spurs |
52-12
|
45
|
Oklahoma City |
705K
|
Thunder |
40-23
|
48
|
Memphis |
694K
|
Grizzlies |
36-30
|
52
|
New Orleans |
636K
|
Hornets |
38-29
|
On le voit dans le tableau, les résultats ne s’accordent pas forcément à la taille du marché, même si le fait d’avoir deux franchises à New-York ou Los Angeles est trompeur. Pourtant, si l’on cumule les résultats des équipes présentes sur les cinq plus gros marchés cette saison (New-York, Los Angeles, Chicago, Philadelphie et Dallas), on obtient un bilan de victoires à 56%. Si l’on tient uniquement compte des cinq plus petits marchés (Milwaukee, San Antonio, Oklahoma City, Memphis et New Orleans), celui-ci est de 59%.
Cela suffit-il à dire que la taille du marché ne compte pas ? Non. Mais voir les Spurs accumuler les titres fait réfléchir.
Ce qu’il est également important de noter, c’est que les quatre plus gros marchés (New-York, Los Angeles, Chicago et Philadelphie) écrasent les autres. La différence entre New-York et Dallas est par exemple aussi importante que celle entre Dallas et Milwaukee.
Alors, la taille du marché est-elle si importante que ça ? Dans un certain sens, oui. Les Knicks, malgré une montagne de salaires à payer et des résultats sportifs catastrophiques ces dernières années, se portaient plutôt bien. Et les petits marchés, comme New-Orleans, devaient toujours faire des économies même s’ils atteignaient constamment les playoffs.
Néanmoins, ce n’est pas le seul critère. L’attachement des fans à la franchise, la volonté des propriétaires de faire les efforts financiers, la bonne gestion sportive et la chance rentrent aussi en jeu. Quant à Miami, qui n’est que le seizième marché américain, il a également réussi à attirer LeBron James et Chris Bosh durant l’été. Preuve que d’autres critères rentrent en ligne de compte.