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Playoffs 2019 : les coulisses de la victoire des Blazers lors du Game 7 à Denver

Les mythes se construisent en playoffs, et plus encore dans les matchs à la vie à la mort. CJ McCollum et les Blazers l’ont fait lors des derniers playoffs, dans les hauteurs de Denver.

Vaincus à la maison lors du Game 4, les Blazers se présentaient littéralement face à une montagne alors qu’un retour périlleux à Denver s’annonçait pour le cinquième match. Avant de pouvoir revenir en finale de conférence pour la première fois depuis l’an 2000, c’était loin d’être gagné pour Damian Lillard et sa troupe.

Stars du premier tour en envoyant Russell Westbrook et Paul George en vacances précipitées, les Blazers ont par contre eu maille à partir avec les Nuggets au deuxième tour. Les tensions étaient ainsi déjà bien attisées lors du Game 5, avec Evan Turner qui étrangle Torrey Craig, un Nikola Jokic plein de vice qui vise l’épaule meurtrie d’Enes Kanter ou ce petit doigt d’honneur lâché par Michael Porter Jr.

Seth Curry et Will Barton ont encore fait monter la température au Game 6, avec le cadet des Curry qui qualifiait notamment les Nuggets de « gars insolents » et de « suiveurs ». Puis, en coulisses, les Blazers ont vu circuler un message et un lien vers un article du Denver Post, qui a ajouté de l’huile sur le feu.

Bref, la scène était plantée pour un Game 7 au sommet. Un duel irrespirable à 1 609 mètres d’altitude…

Ça commence aux toilettes…

Comme une histoire de Toto, ça commence en fait dans les toilettes. Après avoir notamment salué leurs mamans en ce jour de fête des mères, Damian Lillard et CJ McCollum s’y retrouvent tout bêtement en même temps, hasard synchronique de leur routine respective.

« Je me souviens encore de cette conversation », souffle l’arrière dans The Athletic. « On parlait des finales de conférence depuis un bail. Et on était tous les deux là, dans les toilettes. On s’est regardé et on s’est dit : c’est maintenant ou jamais. Game 7. À l’extérieur. Si tu veux devenir légendaire, c’est maintenant ! »

Bien conscients de leur rôle déterminant pour porter leur équipe, déjà bien amochée (sans Jusuf Nurkic évidemment mais avec un Enes Kanter blessé aussi), Damian Lillard et CJ McCollum renouvellent leur union sacrée. Une union qui va devenir un cavalier solitaire alors que Dame en personne est clairement éreinté. Qu’importe !

CJ McCollum a en effet de la motivation pour deux : « Ce que les gens ne savent pas, c’est que les jeunes qui s’occupent des équipes adverses au Moda Center, on les connaît, on leur parle. Et après leur victoire lors du Game 4, ils nous ont rapporté ce que disaient les Nuggets. Des trucs comme ‘On va se débarrasser d’eux’. On était remonté pour le Game 6 et c’est pour ça qu’on a commencé à les attaquer sur ce match. Je les ai défiés du regard et j’ai rigolé car ils pensaient encore qu’ils allaient gagner. »

Depuis transféré à Atlanta, Skal Labissière en a pris pour son grade en posant une question un peu naïvement : « Skal m’a demandé si j’étais prêt [rires]… « , reprend CJ McCollum. « Je lui ai dit : Skal, c’est quoi cette foutue question ? Ne me demande jamais si je suis prêt ! »

Pourtant, la question de l’intérieur haïtien avait du sens. La preuve, avec ce début de match tonitruant des Nuggets et les Blazers qui vont traîner un retard qui montera jusqu’à 17 unités en début de deuxième quart-temps.

« Je me souviens de ce temps mort. Je me disais, merde, ils étaient prêts. Ils étaient fin prêts », corrige CJ McCollum. « Mais je me souviens aussi de Dame, Tibbs [l’assistant coach, Nate Tibbetts] et DV [David Vanterpool] qui répétaient : il faut revenir sous les 10, il faut revenir sous les 10. On savait qu’ils ne garderaient pas la main chaude tout le match. [Une fois revenu à -9 avant le 4e quart], c’est là qu’on a su qu’ils étaient dans les cordes. La pression avait changé de camp. » 

Evan Turner, la surprise du chef

En danger à la maison, les Nuggets se retrouvent sur le reculoir. Mais nouveau coup du destin, pas vernis jusqu’au bout, les Blazers perdent Rodney Hood qui s’écroule après un contact au genou face à Torrey Craig. 

« Deux choses m’ont immédiatement traversé l’esprit : il était en fin de contrat et c’était le genou », se remémore Evan Turner. « Il a une famille et personne ne mérite ça. Et puis, il était à un tel niveau de jeu à ce moment-là. Après ça, je ne suis pas sûr de ce qui se passait. »

Ce qui s’est passé, c’est qu’Evan Turner a pris les choses en mains. Un facteur X en puissance. Un joli coup de coaching de Terry Stotts. Et un sacré camouflet pour Denver après un autre petit doigt d’honneur envoyé par le remplaçant des Blazers au Game 6, en retour à celui de Michael Porter Jr. au Game 5.

« Je ne veux pas jouer les héros », sourit Evan Turner « mais Dame, la veille du match m’a envoyé un message en me disant : je vais avoir besoin de toi demain. J’ai répondu : je serai là. » 

Aux abonnés absents durant les playoffs jusque-là, avec 7 points en 139 minutes sur 11 matchs de playoffs, on pouvait effectivement émettre quelques doutes. Mais Evan Turner a bel et bien été clutch avec 14 points en 19 minutes (dont des lancers cruciaux) lors de ce Game 7.

Ça plus une défense essentielle pour tenir Paul Millsap (3/13 aux tirs dans ce match 7) qui maltraitait le secteur intérieur des Blazers… « ET nous a donné un peu de tout », confirme CJ McCollum. « D’abord et avant tout, il défendait sur Millsap et il a bien tenu le coup. Plus qu’autre chose, c’était sa confiance qui ressortait. C’est un gars qui a remporté le trophée de meilleur joueur universitaire, et même si sa carrière a connu des hauts et des bas, quand on lui a donné une chance d’être lui-même, il a toujours brillé. En l’occurrence, il a probablement réussi les plus gros lancers de sa carrière NBA ce jour-là. » 

Auteur de 10 de ses 14 points en dernier quart, Evan Turner a parfaitement pris le relais d’un Damian Lillard fatigué, mais tout de même au bord du triple-double, et qui plante un 3-points important.

Mais cette fin de match est bien la propriété de CJ McCollum.

CJ McCollum décisif des deux côtés

Le bon lieutenant s’est montré impérial pour se défaire des Nuggets. Par tous les moyens nécessaires…

« Je me souviens avoir pensé : Mon Dieu, non, ils vont avoir un panier facile et ça pourrait changer le cours du match », avance Meyers Leonard. « Et puis : Oh, merde, il vient peut-être de réussir un contre qui nous sauve le match. C’était un moment énorme pour changer le cours du match et construire notre confiance. »

Ce qu’évoque l’actuel intérieur du Heat, c’est le « chasedown block » de CJ McCollum sur Jamal Murray à moins de cinq minutes de la fin du match. Ce n’était pas celui de LeBron James sur Andre Iguodala, mais il a eu le même effet.

Sur sa confiance, CJ McCollum clôt la partie avec deux superbes tirs extérieurs (et 37 points) qui, avec quelques lancers, clouent pour de bon le cercueil des Nuggets.

La célébration pouvait commencer ! « ET qui faisait la « Big Balls Danse », » se marre CJ McCollum, en évoquant le vétéran qui reçut pour le coup la plus grosse acclamation collective à son retour aux vestiaires.

Damian Lillard pouvait lui aussi laisser éclater sa joie dans le couloir qui le mène aux vestiaires. Des larmes de joie en l’occurrence : « Quand j’ai vu ces images, j’ai trouvé ça tellement cool. De voir ce poids ôté de ses épaules. Ça montre combien il veut gagner, mais pas seulement gagner, gagner à Portland. »

Le contre de CJ McCollum 

L’émotion de Damian Lillard

Le mini-movie de la soirée

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