« Jouez ensemble, mais à distance. » Tel est le mot d’ordre d’une campagne récemment lancée, et soutenue par l’Organisation mondiale de la santé, pour la promotion du jeu vidéo en période de confinement. Un moyen de maintenir du lien social, en jouant en ligne, sans sortir de chez soi. Certains joueurs NBA n’avaient pas besoin de cette campagne pour se munir de leurs manettes.
On sait que le jeu vidéo occupe déjà en temps normal une place importante dans les vestiaires NBA. Sans championnat et avec le confinement, il s’impose un peu plus dans le quotidien des joueurs. Exemple chez Troy Daniels, qui appartient à la catégorie de joueurs sans terrain de basket chez lui ou à proximité.
L’arrière des Nuggets tente bien de se mettre en rythme en dribblant autour de chez lui, son quotidien de basketteur professionnel est perturbé : « C’est assez étrange. Parfois, je me sens confus. Quand je me réveille, je me demande : ‘Qu’est-ce que je vais faire ?’. J’essaie d’avoir une routine. Me lever le matin, prendre un bon petit déjeuner puis faire une balade à vélo ou un footing pour faire monter mon rythme cardiaque et essayer de rester en forme du mieux que je peux. »
Puis c’est retour à domicile, une douche et jeux vidéo pendant « quatre à cinq heures d’affilée. J’essaie de trouver quelque chose à manger entre-temps et ma journée est finie. » Devin Booker, concurrent du « NBA 2K Players Tournament », fait bien plus fort en termes de consommation de jeux. Chez lui, c’est plutôt… dix heures par jour !
Console et détente en famille
« C’est la période la plus obscure que nous ayons connue, » note le joueur des Suns. « On ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer. C’est compliqué de ne pas pouvoir aller à la salle mais la sécurité est notre priorité. J’essaie de me préparer du mieux que je peux, de manger de la bonne façon, de faire mes pompes et mes abdominaux quand je peux. Je me suis acheté un panier il y a une semaine, je l’ai installé dehors et j’ai shooté mais sans plus. Je joue aux jeux vidéo et je me détends en famille. »
Programme similaire pour Gordon Hayward qui, en plus de passer du temps avec ses trois filles et sa femme, enceinte de leur quatrième enfant, enchaîne les batailles sur « League of Legends ». Le Celtic n’a pas non plus d’accès à un terrain mais tente lui aussi de se maintenir en forme en utilisant le vélo d’intérieur de sa femme.
Avec tout ce temps passé manettes plutôt que ballon en main, Troy Daniels ne se fait aucun doute : la reprise, si elle intervient, sera poussive.
« Si on y retourne, les deux ou trois premières semaines vont être compliquées, » prédit l’ancien Laker. « La majorité des joueurs NBA essaient de rester en forme mais il n’y a rien d’équivalent au jeu et à l’entraînement sur un vrai terrain. Les joueurs seront usés et à la peine au début. Il va falloir réduire les temps de jeu parce que la fatigue peut engendrer des blessures. Ce sera un ajustement pour tout le monde mais on espère tous pouvoir revenir cette saison et devoir faire cet ajustement. »