Éclipsée par l’embrouille entre T.J. Warren et Jimmy Butler, la victoire du Heat à Indiana méritait d’être davantage soulignée tant elle est notable pour la formation floridienne. En effet, avant ça, le Heat s’était incliné à Washington (sans Bradley Beal) ensuite à Orlando (dernier quart-temps à 6 points), et voilà qu’il perd à Brooklyn vendredi soir face à une formation qui restait sur sept revers de rang.
Butler et sa bande ne voyagent pas bien avec un bilan équilibré (10-10) loin du splendide 17-1 entre les murs de l’American Airlines Arena. Le revers chez les Nets, formation malade depuis de longues semaines, étant difficile à accepter pour Erik Spoelstra.
« Notre défense était médiocre, c’était ridicule », a déclaré le coach au Miami Herald, après avoir vu son équipe encaisser 117 points. « Même quand on était devant, qu’on mettait des paniers, ils gagnaient la bataille physique, contrôlaient le rebond. Ils méritent de gagner ce match, et nous, on n’a que ce qu’on mérite. Ils nous ont dominés. »
Un constat qui n’est pas nouveau. Jimmy Butler a récemment levé le ton pour prévenir que, niveau intensité, le compte n’y était pas à Miami. « On n’est pas venu avec l’énergie nécessaire », regrette encore l’extérieur All-Star. « On n’a pas donné le ton. Ils ont été plus physiques que nous. On n’a pas fait ce qu’on était censé faire. Et je serais tenté de dire que c’est un match parmi d’autres, mais ça arrive trop souvent. Si les titulaires ne donnent pas le ton, ça va souvent finir comme ça. On n’a pas gratté les ballons à gagner. »
Bam Adebayo constate lui aussi que c’est un des premiers matches où l’équipe adversaire a eu plus de « 50/50 balls » que lui et ses coéquipiers. Et ce manque d’intensité ne se ressent pas uniquement en défense puisqu’en attaque, dans le « money time », le Heat n’a pas su servir son meilleur joueur alors qu’il était en grande forme (33 points à 12/18 au shoot pour l’ancien de Minnesota et Philadelphie). Avec deux shoots tentés en cinq minutes, Butler a manqué pour arracher la victoire. « Ils ont fait zone et on n’a pas réussi à le trouver », constatait Goran Dragic.
Alors comment expliquer ce Heat au double visage cette saison ? « On est encore en recherche d’une maturité à l’extérieur », estime Spoelstra. « Et une performance comme ce vendredi soir ne va pas dans le bon sens. On vaut mieux que ça. »
Le Madison Square Garden et les Knicks, qui reçoivent le Heat dimanche soir, sont prévenus.