Chauncey Billups : « les gens ne comprennent pas l’aspect familial »

La NBA est un business. Nous sommes des professionnels.

Ces phrases, vous les avez entendues des milliers de fois. Surtout en cette période de l’année où les transferts rythment la vie d’une franchise NBA.

Echangé malgré lui à New York dans le cadre du Melodrame de l’année, Chauncey Billups n’essaie pas de faire dans l’originalité.

Toutefois, à 34 ans, le natif de Denver souhaite rappeler que ces échanges ne bouleversent pas simplement la vie d’un joueur, mais aussi celle de leur famille.

C’est dur. C’était indéniablement la chose la plus difficile pour moi. L’aspect familial. Le basket c’est le basket, j’ai fait ça toute ma vie et ça ne changera pas, où que je sois. Mais c’est l’aspect familial que les gens ne comprennent pas. J’ai dû rentrer à la maison et faire face à mes trois filles, faire face à ma femme, et leur dire que leur père devait partir. Que leur père n’avait pas le choix et que je devais partir dans les 24h.

Généralement, les joueurs emmènent leur famille avec eux mais Billups sait que la fin de sa carrière est proche et puisqu’il souhaite retourner à Denver une fois ses baskets raccrochées, il n’a pas jugé nécessaire d’emmener tout le monde avec lui.

Un situation difficile pour le MVP des Finals 2004 que les Nuggets ont bien compris puisqu’ils se sont empressés d’adresser leurs excuses au meneur aussitôt le transfert officialisé.

Un geste que Billups apprécie même si au fond, cela ne change rien.

J’ai entendu ça. C’est cool. C’est un beau geste. Ma famille apprécie ça. Dans le même temps, je suis à New York mais ma famille et mes enfants sont à Denver. Mais je ne le prends pas personnellement.

Auteur de 21 points, 6 rebonds et 8 passes hier soir alors qu’il venait à peine de débarquer dans la Big Apple, Billups ne se contente pas simplement de dire qu’il est un professionnel, il se comporte tel quel.

Considéré comme le meilleur lycéen de l’histoire de Denver, Billups a tout de même une dernière chose à régler avant de rentrer au bercail : remporter un dernier titre.

« Je suis impatient de relever le défi. Vous savez que j’aime ça. »