Sur les trois dernières saisons, le Heat n’a disputé qu’une seule fois les playoffs, en 2018. Pourtant, la formation d’Erik Spoelstra ne ménage pas ses efforts, surtout en défense, et pratique un basket appliqué, discipliné même. Sauf qu’en attaque, c’est toujours trop juste.
Les chiffres le prouvent : la saison écoulée, Miami n’était que la 26e attaque, la 22e en 2017-2018, et la 17e en 2016-2017. La puissance offensive des Floridiens régresse, ce qui a poussé le coach de Miami à faire une sorte d’audit de six semaines pour disséquer les soucis de son attaque.
« Il y aura du changement, mais certains éléments vont rester. Ce n’est pas dramatique », avait synthétisé grossièrement Erik Spoelstra. « Ces trois années passées, on avait à peu près la même équipe, donc ce système était construit pour ce groupe. Vu les changements estivaux, il devait changer, par nature. On a donc passé l’été à évaluer la situation. C’était une bonne chose pour notre staff. »
Le principal changement, c’est bien évidemment l’arrivée de Jimmy Butler. Avec lui, le Heat possède un scoreur de haut niveau, capable à lui seul de casser une défense. Il y aura bien évidemment un fonds de jeu solide, mais l’arrière/ailier est parfait pour se sortir de moments compliqués, quand l’attaque est étouffée, sans solution. Une isolation à annoncer, un panier marqué et il vous offre avec son talent une bouffée d’air frais.
« On a plus d’options pour une action »
Mais les dossiers sont nombreux en Floride : Justise Winslow va-t-il occuper le poste de meneur de jeu ? Meyers Leonard et Kelly Olynyk évolueront-ils ensemble ? Bam Adebayo aura-t-il davantage la balle dans les mains ? Les réponses arriveront au fil des matches, mais le changement est semble-t-il déjà visible pour les joueurs.
« Nos systèmes sont plus complexes et compliqués cette année », constate Justise Winslow. « On a plus d’actions dans notre manche. Chacun comprend mieux que la saison passée. Ça s’explique par une combinaison entre recrues très intelligentes et joueurs déjà présents qui prennent de l’âge. »
Goran Dragic apporte une précision pour conclure : « On a encore des systèmes de la saison passée, beaucoup même, mais ils finissent différemment. On a plus d’options pour une action, parfois même deux actions en une. Ça, c’est nouveau. »