Quand Kobe tousse, les Lakers ont mal au crâne. Et quand le double champion joue Charlotte, il perd. Deux postulats pour une vérité sportive qui claque comme un coup de boule de Depardieu dans Les Compères. Les Angelinos ont pris le bouillon face à leur bête noire lundi, vingt-quatre heures après un revers sans appel à Orlando. Malade, Kobe Bryant a pataugé (8/20) et la défense californienne a offert 109 points à la troisième plus faible attaque de la ligue (93,5 points en moyenne). LA prend l’eau pour sa plus grosse défaite de la saison (109-89). Les succès à Boston et New-York sont déjà poussiéreux et Phil Jackson comme Black Mamba ont fait comprendre leur colère, chaque à sa façon.

Le MVP 2008 a opté pour la fuite en avant, boycottant la presse et sortant de la salle accompagnée de gardes du corps. Maître Zen a lui choisi la solution de « je fais court mais clair ». Le coach aux 11 bagues est resté cinq secondes, pas une de plus, devant caméras, micros et stylos.

« Je suis déçu et embarrassé par notre prestation. »

D’une maladresse sans nom à trois points (3/19), le double-champion en titre a oublié de défendre lundi. Sa domination aux rebonds n’aura servi à rien. Charlotte met à profit les largesses californiennes pour shooter à 51% et terminer avec 8 joueurs à 7 points et  plus.

« Rien n’a été ce soir, tout s’est mal passé », constate Pau Gasol, de loin le meilleur Laker avec ses 17 points, 10 rebonds et 5 passes.

« Ils avaient l’air frustré, un peu perdu et ont beaucoup forcé », commente Gerald Wallace (20 pts, 11 rbds).

Absent de l’entraînement le matin puis présent à la salle souriant, KB24 est reparti le visage noir. Les Lakers en sont à 2-8 sur les dix dernières joutes face aux Bobcats. Le bilan est de 5-8 au total, en sept ans d’existence pour la franchise de Sa Majesté. Seul Boston possède aussi un bilan positif dans les historiques des confrontations.

« Il ne faut pas comparer avec les deux saisons précédentes, ce groupe a pour moitié des nouveaux éléments donc on continue d’apprendre », commente le sage Derek Fisher.

Après quatre victoires pour débuter un road-trip à valeur de test pour une équipe inconsistante, le bilan est désormais de 4-2. Avec une dernière opposition programmée face aux pathétiques Cavs.

Du gâteau ? Andrew Bynum met en garde.

« En défendant comme on le fait en ce moment, on peut perdre contre n’importe qui. »

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