Drafté par les Lakers, champion à Los Angeles en tant que joueur puis entraîneur, Pat Riley est une figure marquante de l’histoire de la franchise. Et forcément, l’homme de 74 ans porte un regard particulier sur sa situation actuelle et le départ tonitruant de Magic Johnson, à peine le virage LeBron James engagé.
« Quand j’étais là, tout ce qui comptait c’était Jerry (Buss) et ses enfants » raconte-t-il chez ESPN. « Tout ce qu’on voit en ce moment fait partie de l’évolution de la famille jusqu’à la prochaine phase. S’ils n’ont personne prêt à prendre le relais, ils doivent engager quelqu’un. Mais s’ils le font, tout le monde doit rester dans sa case. »
Magic Johnson a subitement quitté son poste de président parce qu’il reprochait justement à Rob Pelinka, le GM, d’empiéter sur la sienne et de le critiquer dans son dos. Ce déballage public de la part de l’ancien meneur du « Showtime » n’étonne pas Pat Riley, qui connaît très bien le bonhomme, mais l’actuel patron du Heat relativise tout de même la gravité des agissements de Rob Pelinka, avec qui il n’a par ailleurs jamais eu de problèmes.
« C’est le genre de merdes qui arrivent tous les jours au sein d’une franchise » souligne-t-il. « Elle grandit trop, il y a trop de gens impliqués depuis longtemps, et ils commencent à donner leur avis : c’est à ce moment-là que les fondations se craquellent. »
« Dans sa position, il n’y a qu’une personne qui peut dire non : le propriétaire »
La faute à qui ? Difficile à dire. « Peut-être que l’honnêteté d’Earvin les poussera à réfléchir » souffle Pat Riley. Aurait-il lui pu assumer les fonctions de président à Los Angeles ?
« J’y ai pensé, seulement du point de vue sentimental. Mais je n’ai jamais été approché. Personne ne m’a officiellement contacté. J’ai vingt amis qui aimeraient que j’y retourne, mais personne ne m’a posé la question. »
Aussi important soit-il lui aussi pour le club, Magic Johnson y a échoué et il faut dire que Pat Riley est bien plus tranquille sur les plages de Floride que dans ce panier de crabes.
« Ils avaient Magic. Quand tu es dans sa position, quand tu mets la franchise entre ses mains, il n’y a qu’une personne qui peut dire non : le propriétaire. C’est pareil ici à Miami, si Micky Arison dit non, c’est non. Ça ne veut pas dire que je n’ai pas le pouvoir. Mais quand d’autres trouvent un moyen de faire croître leur influence pour faire ceci ou dire cela, ça devient compliqué. »