La première saison de Nikola Jokic, en 2015-2016, coïncide avec la dernière de trois monuments de l’histoire de la ligue : Kobe Bryant, Kevin Garnett et Tim Duncan.
Forcément, le pivot des Nuggets a un souvenir particulier de ses deux rencontres face à l’intérieur des Spurs. Notamment la seconde, en avril 2016 où Tim Duncan avait compilé 21 points à 9/15 au shoot et 7 rebonds face à un Nikola Jokic dépassé, à 8 points seulement. « À cette époque, il ne pouvait plus bouger comme avant », se souvient-il. « Mais il m’avait facilement mis 21 points. Je ne pouvais pas le toucher, j’étais impuissant. Il avait trouvé des espaces, mis des tirs faciles, posé des écrans. Rien qu’en le regardant, on apprend beaucoup. »
Quasiment en triple double après quatre matchs
Ce n’est donc pas étonnant que le MVP 2002 et 2003 soit devenu la référence pour le Serbe, avec lequel il partage cette technique, cette discrétion et ce côté faux lent. « C’est probablement l’un des deux ou trois meilleurs ailiers forts de tous les temps. Et il a gagné cinq titres. »
Gregg Popovich, sans doute le mieux placé pour comparer les deux joueurs, n’a que des éloges à faire au pivot de Denver. « Personne ne peut l’arrêter », assurait le coach des Spurs après le Game 3. « C’est un tel passeur, qu’il faut faire un choix. Si on commence à faire prise à deux, alors il offre des paniers à 3-pts. Donc il faut prendre des décisions en sachant ce qui peut en découler. »
Pour ses premiers playoffs, Nikola Jokic tourne à 20.5 points, 11.8 rebonds et 9.3 passes de moyenne. Dans le Game 1, il fut le quatrième joueur de l’histoire seulement, après Johnny McCarthy, Magic Johnson et LeBron James, à compiler un triple double pour un premier match de playoffs.