C’est en 2022 que l’on devrait revoir des lycéens à la Draft puisque la NBA projette de baisser l’âge d’entrée en NBA de 19 à 18 ans afin de mettre fin au « one-and-done », cette obligation pour les lycéens nord-américains d’effectuer au moins un an en NCAA.
Certains sont déjà prêts à jouer en NBA, mais on les contraint à s’inscrire à la fac alors qu’ils savent qu’ils n’y étudieront pas, et qu’ils partiront au bout d’un an… Du côté de la NBA, c’est quasi acté, mais qu’en pense la NCAA qui sera alors privée des meilleurs lycéens, comme c’était le cas à la fin des années 90 et au début des années 2000 ?
« La NCAA n’est pas préparée pour l’instant » avertit Mike Krzyzewski, le coach de Duke. « Les autorités ont besoin de s’accorder avec la NBA pour développer un plan spécifique au basket universitaire. Ça devrait inclure ce qu’un sportif décroche, et comment il est pris en charge, qu’il soit ou non autorisé à s’inscrire. C’est vraiment important. Si nous traitons ça de manière superficielle, on ne rendra pas service aux gamins. C’est pourquoi j’espère que la NCAA a quelqu’un pour s’occuper de ça et trouver des solutions. »
Comment se remettre d’un mauvais choix effectué à 18 ans ?
Les interrogations de Coach K. concernent essentiellement ces joueurs qui ne seront finalement pas choisis. Que deviendront-ils ? Il n’y aura que quelques élus…
« Honnêtement, je suis toujours plus préoccupé pour les gamins et les décisions qu’ils prennent et par ceux qui les influencent » ajoute Tom Izzo, le coach de Michigan State. « Tout le monde balance que les entraîneurs gagnent beaucoup d’argent, les équipes gagnent beaucoup d’argent et les universités gagnent beaucoup d’argent… Mais ce dont on ne parle jamais, c’est que les gamins risquent de perdre beaucoup d’argent en prenant une mauvaise décision à 18 ans s’ils ne sont pas prêts à entrer dans ce monde. »
Un LeBron, un Kobe et les autres…
Comme Mike Krzyzewski, Tom Izzo est OK pour que des lycéens reviennent en NBA, mais il reste inquiet pour tous ceux qui resteront sur le bord de la route.
« Que ce soit one-and-done ou two-and-done, nous allons respecter les mêmes règles » rappelle-t-il. « Et sans doute que je vais garder mon boulot… En revanche, je m’inquiète vraiment de savoir combien d’enfants réussissent ou ne réussissent pas, et si leur vie a été gâchée parce qu’ils ne sont pas assez matures pour gérer ces situations. Ça me fait marrer parce que je ne suis pas du tout contre. Mais je crois qu’il y a des répercussions qu’on ne connaît pas encore, et qu’il faudra cinq ou six ans pour les comprendre. Est-ce que ce sera bon ou mauvais ? Je ne sais pas. Mais il n’y a que quelques Kobe ou LeBron parmi eux… »