Les Pacers ont perdu leurs fondamentaux

Le choc d’hier soir, à Philadelphie, prenait la forme d’un vrai test pour les Pacers, après une série de quatre défaites en six matchs et une troisième place à la merci de leurs adversaires du soir.

Intraitables en première mi-temps, les hommes de Nate McMillan ont pris ce choc par le bon bout, emmagasinant jusqu’à 14 points d’avance dans le deuxième quart-temps, pour arriver à +8 à la pause. Avant le trou noir : 30 points en 24 minutes.

« Il y a eu beaucoup de mésententes », décrit Thaddeus Young dans les colonnes de l’Indy Star. « On ne joue pas le « Pacer basketball » en ce moment. On doit trouver un moyen de se remettre en mode Pacer : bouger le ballon, pénétrer, ressortir, jouer pour les autres. »

« Seulement quatre passes décisives en deuxième mi-temps »

Un dernier point sur lequel insistait également Nate McMillan à l’issue de la rencontre.

« Seulement 4 passes décisives en deuxième mi-temps », note l’entraîneur. « On n’avait aucune circulation de balle et on a raté une tonne de lancers. La première mi-temps a été bonne, la deuxième c’était l’inverse. »

Il y a en effet eu un petit problème sur la ligne des lancers francs avec un 22/37 dans l’exercice hier soir.

« On aurait gagné si on avait mis nos lancers », estime Myles Turner. « C’est énorme. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais c’est de notre faute, pas celle des coachs. » Par contre, s’il y a eu si peu de passes décisives, c’est d’avantage à cause de la maladresse des Pacers que du partage de la balle. « On n’arrivait pas à marquer, et ce n’est pas bon, surtout face à ce genre d’équipe », souligne Domantas Sabonis. « Ils ont beaucoup de joueurs de talent. »

C’est un euphémisme : Indiana a conclu le troisième quart-temps avec un 3/20 aux tirs, et en a manqué 16 de suite, à cheval sur les troisième et quatrième quart. Maladroits aussi, les Sixers n’en ont pas profité outre mesure à cause de leur 6/22 de leur côté dans le troisième, mais ils ont fait ce qu’il fallait pour prendre le large dans la dernière ligne droite.

L’avantage du terrain en danger

Ce match n’a rien montré d’inquiétant en tant que tel pour Indiana : la formation a connu une quinzaine de minutes sans réussite et a subi la loi de Joel Embiid, qui a complètement perturbé la rotation adverse à force de provoquer des fautes.

Mais avec cette cinquième défaite sur les sept derniers matchs, les Pacers ont perdu leur troisième place de la conférence Est et sont forcément inquiets à l’approche de la fin de la saison régulière : les Celtics n’ont plus qu’une victoire de retard sur eux, et c’est l’avantage du terrain qui est désormais en danger.

« En ce moment, on n’est pas synchro », s’inquiète Thaddeus Young. « On prend des tirs en fin de possession. On en prend certains devant des joueurs de 2m13. On perd des ballons. On ne revient pas en transition. C’est un mélange de tout. »