Si vous aimez les rencontres faites de longs « runs », cet invraisemblable Jazz-Bucks est fait pour vous. La colonne +/- de la feuille de stats finale en dit beaucoup sur ces grands écarts. Et clairement, la majorité des séries réalisées par l’une ou l’autre équipe est liée à la présence, ou non, sur le terrain de Giannis Antetokounmpo. Ce dernier, qui restait sur une prestation timide la nuit passée sur le parquet des Lakers, se retrouve propulsé en faux meneur de jeu de son équipe.
Gênés par des pépins physiques, Malcolm Brogdon (pied) et Eric Bledsoe (dos) sont laissés au repos. Milwaukee démarre donc la rencontre avec un cinq sans doute historiquement grand avec Khris Middleton, Ersan Ilyasova, Brook Lopez et Nikola Mirotic ! Et Giannis donc, qui va passer sa soirée à remonter le ballon, prendre de la vitesse et terminer au cercle. Ses deux premières actions, il les termine au dunk devant le pauvre Rudy Gobert ! En s’appuyant également sur l’adresse en transition, derrière l’arc, de l’autre All-Star des Bucks, Middleton, Milwaukee passe un 20-6 d’entrée de jeu !
Giannis, le cauchemar de Gobert
Grâce à son banc, plus énergique que véritablement productif, le Jazz recolle sans trop de souci. Ricky Rubio connaît son seul bon passage du match avec deux tirs primés de suite et Derrick Favors s’en va mettre sur le poster Ilyasova. Pendant ce temps, Donovan Mitchell est déjà bien en rythme, à l’aise dans son tir de loin et avec ses « floaters ». Tant et si bien qu’Utah compte maintenant une dizaine de points d’avance (52-39) ! On vous avait prévenu.
Propulsé par un Brook Lopez des grands soirs, parfait à longue distance (4/4) et pas loin de son record en carrière au contre (7 !), Milwaukee reprend les devants dans le troisième quart-temps. Là aussi où Giannis poursuit son chantier. Son agressivité pour aller au cercle est déroutante. Il n’hésite pas à pousser gentiment son adversaire, sans se faire siffler de faute offensive. Chargé de défendre sur lui, Rudy Gobert est sa principale victime.
Le Français se prend d’ailleurs un gros poster main gauche auquel il tente de répondre sur la possession suivante. Mais le pivot est visiblement affecté par ce duel très défavorable. Au point d’en perdre ses moyens sur la ligne des lancers-francs (1/8…) et de montrer des difficultés à finir au cercle… Pas sa soirée.
Quin Snyder se passe logiquement de lui en fin de rencontre. Avec son Grec intenable, impliqué dans 15 points d’un « run » de 17-2 passé par son équipe, Milwaukee s’offre de nouveau un écart confortable dans l’ultime période (73-90).
Le dernier mot pour Donovan Mitchell
La solution du Jazz ? S’en remettre à Donovan Mitchell évidemment. L’arrière se déchaîne à son tour sur jeu de transition, terminant à 3-points ou sur dunk. À chacun de ses ratés, Derrick Favors joue au facteur X. L’intérieur ramasse tout et égale même son record en carrière au rebond. Et Utah passe un 23-5 ! Insensé.
Giannis Antetokounmpo se met lui aussi à scorer à 3-points pour répondre directement à Donovan Mitchell. Quel duel ! Mais c’est l’homme du Jazz qui a le dernier mot. L’arrière rentre deux nouveaux tirs primés ultra clutch tandis que Milwaukee « oublie » son homme fort sur quelques possessions clés. Et ce dernier laisse pas mal de points sur la ligne dans les dernières secondes. Milwaukee finit par céder.
Quatrième victoire de suite pour Utah (36 victoires – 26 défaites) qui accueille les Pelicans lundi. Les Bucks (48 victoires – 15 défaites) terminent leur « road trip » à Phoenix le même soir.
https://www.youtube.com/watch?v=-9PrO0Pb6hM
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.