Cavaliers – Pacers : quand le vainqueur n’est pas le plus satisfait…

Indiana, troisième à l’Est, se déplaçait hier soir à Cleveland, bon dernier de la conférence. Personne n’était donc trop étonné de voir les Pacers dominer les débats et mener 38-16 après 12 minutes, la franchise d’Indianapolis gérant ensuite tranquillement sa vingtaine de points d’avance. Avant le trou noir.

À 87-63 au milieu du troisième quart, les Cavaliers se sont rebellés, laissant sur place des Pacers qui n’ont pas su garder leur calme. Résultat : une fin de match tendue, largement évitable pour Indy.

« On doit se détendre et jouer au basket »

« Honnêtement, je pense qu’on doit jouer de manière plus libérée », assure Victor Oladipo. » Tout le monde, des coaches aux joueurs. On doit se détendre et jouer au basket. On avait 20 points d’avance et c’est comme si ça n’allait pas. »

Un Victor Oladipo qui a scellé le sort de la rencontre avec un 3-points pour passer à 108-100 à un minute de la fin.

« C’est un secteur dans lequel on doit progresser. On en parle souvent : il faut rester calme. Qu’importe la situation. Que tu sois devant au score ou derrière. Il faut rester calme, avoir la mentalité pour rester positif, passer à l’action suivante, rester agressif. Parce que sinon, on connaîtra des scénarios comme celui-là. »

Nate McMillan voit lui les choses différemment : si son équipe avait gardé la même intensité toute la rencontre, elle n’aurait pas eu à devoir gérer ses émotions en fin de partie.

« J’ai trouvé qu’on avait fait un super départ au niveau de l’intensité, et puis on a regardé le tableau d’affichage en deuxième mi-temps. On n’avait pas la même intensité, pas la même énergie, regrette-t-il en ayant à l’esprit un objectif autre que ce déplacement à Cleveland. « On joue pour quelque chose de plus grand, on travaille pour nous (…) 72 points encaissés en deuxième période ? Je n’ai pas d’explication pour ça. On a gagné, mais on vaut mieux que ça. »

« Il n’y a pas de victoire morale, mais c’est bien de voir les gars continuer à se battre »

Évidemment, de l’autre côté, on se satisfait à l’inverse d’avoir su réagir et bousculer un cador, mais on regrette aussi d’avoir pris autant de retard.

« Est-ce qu’on peut s’en servir pour avancer ? » interroge l’entraîneur Larry Drew. « Absolument. On a nos soucis et Indiana est une très bonne équipe. On peut tirer quelques enseignements de ce match, mais on doit aussi s’assurer qu’on ne se met plus dans ce genre de situation. On a montré qu’on pouvait être meilleur que ce que notre bilan laisse penser. On doit juste être plus régulier dans le quatrième quart-temps de chaque match. »

Mais dans une saison sans saveur, vouée à la reconstruction de l’équipe et de son fonds de jeu, les Cavaliers retiendront surtout leur belle deuxième mi-temps, éclaircie dans la grisaille locale.

« Je trouve qu’on a bien réagi », se félicite Jordan Clarkson, 26 points hier soir. « On avait 20 points de retard et c’était moche. Il n’y a pas de victoire morale, mais c’est bien de voir les gars continuer à se battre. Personne n’a baissé la tête. »

C’est déjà beaucoup quand on est la seule franchise à ne pas avoir atteint le seuil des dix victoires…